Féminiser les noms de rues, c’est lutter contre l’effacement des femmes de la mémoire collective, et leur donner une place dans la cité. Marie Allo, Marguerite Durand, Odette du Puigaudeau, Marthe Simard, Suzanne Lenglen, Françoise Elie, Louise Foulon-Ropars et Clara Zetkin auront désormais pignon sur rue à Rennes.
|
Valérie FAUCHEUX |
Conseillère municipale |
|
|
Intervention de Valérie FAUCHEUX au nom du groupe écologiste
Le Groupe de réflexion de la Ville de Rennes chargé d’étudier les propositions de dénominations d’espaces publics a présenté des noms de voies dans le cadre de nouveaux aménagements de zones d’habitation. C’est avec grand plaisir que nous voterons l’attribution de 8 noms de femmes sur les 9 proposés. Et quelles femmes ! Elles ont toutes par leur action, chacune dans son domaine, contribué à remettre en cause les stéréotypes, à faire avancer la cause des femmes.
À Rennes, comme dans bien d’autres villes, les politiques urbaines ont souvent maintenu les femmes à côté de la plaque. On a préféré donner des noms d’hommes, de pays, de fleurs, et de régiments d’infanterie, d’artillerie, de cavalerie… Nous, élu-e-s écologistes avons à plusieurs reprises dénoncé cette situation. C’est pourquoi nous avons sollicité les associations qui luttent pour l’égalité femmes-hommes afin qu’elles nous adressent des propositions de noms de rues. Mme La Maire, nous vous transmettrons ces propositions dans les prochains jours.
Au lendemain du 8 mars, journée internationale de la Femme, il nous paraît important que Rennes, ses élu-e-s et ses habitant-e-s s’engagent à renverser cet état de fait. Les femmes, tout comme les hommes, ont leurs personnalités, qui ont marqué l’histoire de toutes et tous. Féminiser les noms de rues, c’est lutter contre l’effacement des femmes de la mémoire collective, et leur donner une place dans la cité.
L’aménagement de nouvelles zones d’habitations, le réaménagement d’anciens quartiers dans notre ville sont autant d’occasions de créer de nouvelles rues. S’il est très difficile de débaptiser une rue, nous pourrions prendre un engagement : celui d’un programme de rattrapage volontariste consistant à attribuer majoritairement les noms de nouvelles rues et de place aux femmes jusqu’à ce que parité soit atteinte. |