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Serres horticoles de la Ville de Rennes : pour une production locale et responsable

Nous lançons un travail pour rendre notre production de fleurs et plantes plus compatible avec nos engagements que ce soit en terme environnemental ou énergétique.

Conseil municipal du 26 avril 2021 – Intervention de Didier Chapellon sur la délibération n°44 :

« Aménagement et services urbains, environnement – Réfection de la chaufferie des serres horticoles – Approbation du programme et de l’enveloppe financière prévisionnelle – Marché de maîtrise d’œuvre »

« Madame la Maire, cher·e·s collègues,

Suite à la délibération présentée par M. Guillotin, permettez-moi de préciser que la rénovation de la chaufferie bois-gaz des serres horticoles a été l’occasion de lancer une réflexion et un travail pour rendre notre production de fleurs et plantes plus compatible avec nos engagements que ce soit en terme environnemental ou énergétique. 

Vous aurez tous remarqué que nous avons de très beaux bouquets et de belles plantes qui ornent les bâtiments ou les jardins de la Ville ou encore embellissent les différentes cérémonies.

Tout d’abord rappeler que la Ville produit la plupart de ses plantes et fleurs, ce qui n’est pas le cas d’autres collectivités. Nous disposons pour cela des serres horticoles implantées route de Vezin sur le site du petit Champeaux. 

Et c’est un outil performant que ce soit 

  • pour l’approvisionnement en eau, 
  • la régulation fine de la température, de l’ombrage et de l’arrosage, 
  • la lutte biologique (utilisation d’insectes auxiliaires à la place de pesticides) 
  • et bien sûr l’utilisation du bois comme énergie renouvelable.

Je tiens à souligner le savoir-faire acquis par des agents de la ville. Le pilotage des serres requiert en effet une grande technicité.

Mais nous devons aller plus loin et c’est ce qui a nourri notre réflexion – arrêter de chauffer nos serres horticoles induirait de s’en fournir ailleurs et c’est l’empreinte carbone qui en souffrirait. Il faut le rappeler ici, la filière de la fleur coupée (mais nous ne produisons pas que des fleurs coupées) est bien loin d’être vertueuse en terme environnemental, et si ces fleurs proviennent d’exportation du Kenya c’est non seulement un impact  écologique, mais aussi un impact social.

Des actions ont déjà été mises en place, comme une production moins importante depuis le début de cette activité il y a 20 ans, mais nous travaillons sur d’autres pistes pour faire évoluer nos pratiques : 

  • mutualiser la production avec d’autres communes, certaines y réfléchissent, 
  • mieux choisir nos plantations pour privilégier des fleurs et plantes nécessitant moins d’eau et d’énergie 
  • apprendre à décorer et fleurir nos évènements et nos jardins, prioritairement avec des végétaux de saison (démarche déjà engagée)
  • ou bien encore mutualiser ces serres avec une activité agricole qui pourrait les utiliser pour les semis.

La réflexion n’est pas aboutie, mais ces serres sont un outil pour une production locale et responsable, outil que l’on veut sauvegarder, mais que nous devons encore faire évoluer. »