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Comptant parmi les 12 principales aires urbaines françaises, l’agglomération de Rennes accèdera en 2015 au statut de « Métropole » et ses 43 communes mutualiseront toujours plus de compétences. Les élu-e-s écologistes s’impliquent d’ores et déjà afin que cette évolution soit porteuse d’une exigence qualitative, respectueuse des contrastes et de la créativité de nos différents territoires. Nous demandons aussi que ces réflexions mobilisent l’ensemble du conseil communautaire, pour des débats et des décisions réellement partagées.
Intervention de Morvan Le Gentil
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Merci tout d’abord pour cet éclairage sur la mutation en cours pour notre Métropole. Le groupe des élu-e-s écologistes suit ces travaux avec intérêt et vigilance, conscient qu’il s’agit là d’une opportunité riche d’enjeux pour notre territoire, et que les choix opérés pourront en faire un tremplin ou une pesanteur pour demain.
Mais avant de préciser ce que seront pour nous des critères de réussite, il nous faut revenir sur quelques points de méthode qui nous ont questionnés au cours des derniers mois. En termes d’information tout d’abord, du fait des codes différenciés pour l’extranet communautaire, tous les conseillers métropolitains n’ont pas pu avoir accès en temps réel et simplement aux supports accompagnant la démarche : ils ont souvent dû attendre les cinq réunions territoriales pour en découvrir les tenants et les aboutissants, dans des rencontres où finalement – vous l’avez déploré vous-même – on a plus évoqué l’application technique que le sens du projet. Dans le même ordre d’idée nous déplorons que l’atelier « gouvernance », travaillant sur le fonctionnement futur de notre institution, n’ait pas été formellement ouvert à tous les élus communautaires : cela envoie un signal paradoxal vis-à-vis du souhait que nous partageons avec vous, d’une Métropole dont les politiques se pensent et se décident à 122.
Dans cet esprit nous nous félicitons que le débat soit ouvert ce soir, enrichissant un processus qui ne portera ce thème à l’ordre du jour du conseil d’agglo que tardivement, le 25 septembre prochain, une fois les travaux en ateliers terminés. Que ces échanges permettent d’affiner ensemble le sens de cette mutation, d’identifier les écueils à éviter et les opportunités peut-être de faire mieux ou autrement.
A ce titre nous formulons l’espoir que cette évolution soit porteuse d’une exigence qualitative dans les services aux habitants, avec de véritables plus-values environnementales notamment sur l’eau, l’assainissement… qui nous permettront de dépasser le postulat d’une simple rationalisation économique. En parallèle il nous semble nécessaire de conserver ce qui fait la force de la proximité, à savoir sa réactivité, sa souplesse, sa créativité, contre toute uniformisation excessive. Enfin, troisième pilier essentiel dans une Métropole appelée à renforcer ses compétences, nous redisons notre souhait que soit prolongé le travail sur la gouvernance au delà des 3 ateliers « métropolisation », en l’élargissant et en cherchant tous les moyens de favoriser réellement l’implication de tous, la confrontation des idées et la primauté du politique.
Permettez moi de conclure par une vision de ce que pourrait être notre Métropole demain : une institution d’inspiration fédérale, dotée d’une charte qui définira les compétences respectives de la Métropole et des communes, mais prévoira aussi pour certaines compétences la possibilité, au niveau des communes, d’opter ou non pour un transfert. Une institution nourrie de ses différentes forces vives, avec une Conférence des Maires qui représente ses territoires et un Codespar affirmé dans son rôle de Conseil Economique, Social et Environnemental local. Une institution organisée autour d’une assemblée plénière dynamique, dont le fonctionnement favorisera l’interpellation citoyenne et le débat de fond. L’institution d’un chemin collectif, ambitieux et original.
Je vous remercie. |
