« Mme la Présidente, cher·e·s collègues,
La crise sanitaire apparaît de plus en plus comme porteuse de conséquences sociales durables et douloureuses en termes de précarité. Dans ce contexte, le nombre de personnes à la rue ne va pas en diminuant, en sachant que leur nombre avait déjà doublé entre 2012 et 2020 selon les estimations de la Fondation Abbé Pierre, passant de 143 000 à 300 000. Même si les observatoires objectivent encore mal ce que la crise produit précisément, cela doit nous conduire à intensifier la lutte et les réponses à apporter contre le sans-abrisme sur notre territoire.
Le logement d’abord ce n’est pas qu’une question de murs, mais aussi une problématique d’accompagnement. Il nécessite de poser notre regard sur les personnes en difficulté afin de leur trouver des solutions quasi individuelles, qui font cesser les alternances entre hébergements et rue, une violence symbolique parmi d’autres dans des parcours de vie accidentés.
Il va nous falloir méthodiquement réunir, coordonner et nous mettre à l’écoute des besoins et des idées novatrices des actrices et acteurs qui agissent sur le terrain au quotidien. Il faut notamment saluer le haut niveau d’exigence du travail de l’AIVS qui reste un véritable outil d’aide au relogement prioritaire.
Nous sommes favorables à cette convention et notre groupe votera cette délibération. Nous devons aussi anticiper la suite de cette convention et donc penser l’après 2022. Le groupe écologiste et citoyen y sera attentif et sera force de proposition.
Nous souhaitons enfin rappeler que la première manière de lutter contre le sans-abrisme c’est de travailler en cohérence pour empêcher les expulsions locatives, notamment à la date fatidique annuelle de la fin de trêve hivernale.
Je vous remercie. »
26. Habitat – Territoire de mise en œuvre accélérée du plan « Logement d’abord » – Convention pluriannuelle d’objectif 2021- 2022 conclue entre l’État et Rennes Métropole, retenue dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt