Trambus T1 et T2 : ça avance !

Ce soir, j’ai le plaisir de vous présenter un point d’étape important dans la réalisation de nos projets de lignes de Trambus puisqu’il vous est proposé d’approuver les programmes des lignes T1 et T2.

Cette étape nous permet d’arrêter les besoins d’aménagement pour chacune de ces lignes, les besoins en matériels roulants, les budgets et calendriers prévisionnels afférents. 

C’est une étape importante mais qui en appelle encore beaucoup d’autres puisqu’il nous reviendra après ce Conseil d’entrer dans le dessin de chacune des sections de ces deux lignes de Trambus et de les travailler avec les habitant.e.s et acteurs de notre territoire. 

Avant de rentrer dans le détail des programmes de ces deux lignes, vous me permettrez de rappeler les grands enjeux de ces projets. 

Le 1^er il nous préoccupe chaque année un peu plus, c’est celui du dérèglement climatique. Partout dans le monde et aussi en Bretagne les catastrophes climatiques se succèdent et les scientifiques perlent de plus en plus d’un « emballement » du changement climatique, voir même « d’un effondrement » climatique. Il y a urgence à agir et lorsque l’on sait que les mobilités représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre de notre territoire, il est évident qu’il nous faut déployer tous les outils possibles pour créer des alternatives à la voiture. 

Le 2^nd , il nous anime au quotidien, c’est celui de la justice sociale. La dépendance à la voiture individuelle coute chère et elle pèse plus fort sur les ménages les plus modestes. Avec un prix de l’essence qui avoisine les 2 euros aujourd’hui, il est évident que c’est en apportant des alternatives à la voiture, que nous pourrons continuer à garantir la mobilité de toutes et tous et par la même l’accès de toutes et tous aux services essentiels. 

Dans ce cadre, il est aussi certain que nos efforts doivent porter plus fortement sur les habitant.e.s de communes de 1^ère et 2^ème couronne métropolitaine qui dont les populations sont les plus impactées par le renchérissement des coûts de la mobilité automobile. Et après l’ouverture de la seconde ligne de métro, c’est bien là tout le sens de nos lignes de Trambus. 

Aujourd’hui la ligne B monte en puissance. Après avoir atteint les 85 000 voyages par jour l’été dernier, elle évolue autour de 95 000 voyages jour depuis la rentrée. Le redéploiement du réseau bus porte aussi ces fruits avec des lignes métropolitaines qui continuent leur progression avec de fortes progression sur certaines communes comme Bruz, Laillé, Chevaigné, Betton par exemple. Aujourd’hui le réseau Star dépasse régulièrement les 400 000 voyages jours soit 20% de plus qu’il y a un an. Dans le même temps, la circulation automobile semble avoir arrêté sa progression sur les routes de la métropole et on comptabilise une baisse de 15% de la circulation automobile dans l’intra rocade. Si cette tendance s’inscrit dans le temps, elle permettra de confirmer que les actions que nous menons portent leur fruit et que oui, enlever de la place à la voiture au profit des modes actifs et de transports en communs denses et performants permet bien de réduire la part de l’automobile dans les déplacements et d’apaiser les secteurs agglomérés de nos communes. 

En ce sens, les projets de Trambus sont un nouveau chapitre dans l’histoire des transports publics et des mobilités à Rennes métropole.

Les trambus, c’est quoi 

• Enjeu de performance :  Les Trambus, qui sont des bus électriques augmentés de 18m ou 24m, circuleront majoritairement sur des voies réservées et bénéficieront de priorité aux intersections par une gestion particulière des feux afin d’assurer la fiabilité des temps de parcours.  

Haute qualité de service car ils fonctionneront selon les mêmes horaires que le métro (de 5h30 à 00h30 ds la semaine) et assureront une fréquence des passages, 4 à 8 mm en HP selon les lignes. 

• Enjeu de desserte pour les habitants et les zones d’emplois puisque 200 000 habitants et 135 000 emplois seront desservis. 
• Enjeu d’intermodalité et d’accessibilité car ils sont adossés à 6 parkings relais situés en dehors de la rocade, donc facilement accessibles aux habitants extérieurs de Rennes.

Ils seront connectés aux lignes de métro et aux axes structurant assurant de multiples correspondances. 

Par ailleurs, les voies réservées, contrairement à un Tramway, ne seront pas dédiées aux seuls trambus.  En effet, les voies seront aussi ouvertes aux réseaux de bus métropolitains et régionaux qui gagneront elles aussi en efficacité pour rejoindre le cœur de métropole. 

• Enjeu écologique puisque ce seront des bus électriques qui ont l’avantage supplémentaire de ne pas nécessiter de rails ni d’électrification des voies donc, contrairement au Tramway, de ne pas consommer d’autres ressources. 

• Enjeu de sobriété et d’efficacité de mise en œuvre :  Alors que les projets de métro ont mis pour chacune des lignes 20 ans à être opérationnelles, les projets de trambus seront mis en œuvre pour les 1ers en moins de 10 ans, dans le cadre d’un budget soutenable pour notre métropole estimé à environ 200 millions HT 

Rappel :

– Ligne B : 1.4 milliards = 14km-15 stations-3 P+R

-Trambus : 200 millions HT = 55 km-100aine de stations-6 P+R

SDAGT

Les Trambus représentent un investissement important pour notre Métropole, mais il faut le redire ils résument pas à eux seuls l’ensemble de la politique de mobilités que nous menons. 

Ces projets s’inscrivent en complémentarité des actions menée en matière de mobilité par la Métropole avec l’Etat, le Département et  la Région : les 9 voies réservées aux TC et au covoiturage, les parkings relais et de co voiturage sur la 2^ème et 3^ème couronne, les dispositifs de gestion du trafic sur la rocade, l’augmentation de la desserte ferroviaire par le système 2TMV

Les enjeux associés à la réalisation du Trambus

Au-delà de la réponse aux besoins de mobilités, les projets de trambus sont une véritable opportunité pour requalifier l’espace public. 

Notre ambition est de profiter du projet Trambus pour continuer notre travail d’apaisement des espaces publics, de végétalisation et de désimperméabilisation des milieux urbains et donc de mieux adapter notre métropole au changement climatique. 

Un autre objectif est aussi évidemment de mieux répartir l’espace public au profit des piétons.

Nous profiterons aussi de l’infrastructure Trambus pour réaliser dans le même temps 80 km de voies cyclables. Et ainsi, c’est presque un second réseau express vélo que nous réaliserons avec les Trambus. 

Comme pour les deux lignes de métro, les trambus font donc partie de ces grands projets qui s’articule avec notre politique de l’habitat, d’urbanisme et de biodiversité. 

Ligne T1

• Tracé de 13 km qui permettra de rejoindre La Plesse (St Grégoire) à la ZA de St Sulpice (les longs Champs)

• Il permettra d’améliorer notre actuelle C4 car 

☞ Fréquence de 4 mm en HP et 8mm en HC (alors qu’aujourd’hui 7mm en HP et 10 mm en HC)

☞Importance d’étendre le trajet de la C4 car projet de densification avec la future création de la ZAC des Coteaux de l’Ille 

☞Amélioration de la desserte de Beauregard, Baud Chardonnet, Beaulieu et les Longs Champs

☞Ce sont 65 000 habitants et 47 000 emplois qui bénéficieront d’une desserte efficace et performante  

☞34 000 voyages/ jour escomptés à savoir 30% de plus que notre actuelle C4 (25 000 voyages jour)

• Connexion avec la ligne A : Villejean Université et République et Atalante (ligne B) et la ligne T2 puisque tronçon commun du Mail jusqu’à Beaulieu

• Opportunité aux Aménagements cyclables en cœur du quartier de Villejean et de Beaulieu qui s’interconnecteront avec les REV de Pacé et Cesson et des voies cyclables depuis Vezin

• Cout estimés en 2023 : 41.9 millions HT (50.2 millions TTC) 

• Travaux entre 2025-2027 

Ligne T2

• Itinéraire de 15 km qui rejoindra la ZI des 3 Marches à Vezin jusqu’à Champelé à l’est du cœur de métropole  en passant par le centre ville de Cesson et rejoignant la Rigourdière.

• En plus des parkings relais aux terminus, un P+R supplémentaire à Pont d’Avoine au Rheu afin de favoriser les lignes de bus en provenance de l’ouest de la métropole

• Après la route et rue de Lorient, il empruntera la section commune avec la T1 du Mail jusqu’à beaulieu pour rejoindre Cesson sur une partie du tracé de notre actuel C6

• Fréquence de 7 minutes en heures de pointe, 8 minutes en heures creuses ce qui correspond à 124 aller-retours par jour

• C’est évidemment un vrai gain par rapport à l’actuel ligne n°11 qui dessert aujourd’hui le secteur Lorient/Moulin du Comte (ligne 11 : 10mm HP ; 15 mm HC)

• 58 500 habitants et 35 800 emplois desservis en 2035 

• 19 000 voyages/jour

• Opportunité forte d’avoir un projet urbain sur le secteur ouest de notre ville et atténuer l’effet entrée de ville trop routier pour un secteur d’habitat avec l’aménagement du parvis du Roazhon Park et des réseaux cyclables sécurisés le long de l’itinéraire

• L’enveloppe de 34 millions HT 

• Travaux entre 2025-2027

Conclusion

Si vous approuvez les programmes de ces deux lignes ce soir, nous pourront entrer dans une phase d’études détaillées pour dessiner précisément chaque section du Trambus et les partager avec les habitants. 

Nous avançons ainsi pour une mobilité plus écologique, accessible à toutes et tous et au service de l’ensemble des habitant.e.s de notre Métropole.