Le gouvernement veut imposer une réforme des retraites injuste et inutile rejetée par 85% des Français·es . Pour les écologistes, cette réforme, fondée sur l’idéologie de la croissance infinie : travailler plus pour produire plus pour consommer plus, est à contre-courant des besoins de sobriété et de décroissance que nécessite l’urgence climatique.
Les écologistes défendent le travail comme un outil d’épanouissement, d’émancipation, et d’intégration. Comme une activité qui permet à chacun·e de se réaliser. Le sens de l’Histoire, c’est l’amélioration des conditions de travail, un meilleur partage du travail pour permettre le plein emploi et la réduction du temps de travail tout au long de la vie.
Le projet du gouvernement est injuste, car il fait peser le coût des retraites sur les seuls salarié·e·s et pénalise davantage les travailleurs et travailleuses les plus modestes qui ont déjà une espérance de vie en bonne santé moins élevée que les plus aisés. Jamais la question d’une taxation des plus riches n’est posée.
Cette réforme est inutile, car aucun argument financier valable ne justifie d’allonger l’âge de départ à la retraite. Il existe des alternatives plus justes et efficaces pour combler le faible déficit temporaire documenté par le Conseil d’Orientation des Retraites (COR). Par exemple, remettre en cause les milliards d’exonérations de cotisations patronales offertes sans contreparties.
En tant qu’élu·e·s de la Ville de Rennes, nous le dénonçons d’autant plus que les agent·e·s des collectivités seront particulièrement touchés. La pénibilité de nombreux métiers de la fonction publique n’est pas suffisamment considérée. Les postures pénibles, port de charges lourdes, l’exposition à des produits toxiques ou mutagènes doivent être prises en compte. Les femmes, notamment, nombreuses à travailler dans nos EHPAD, nos écoles, nos crèches, nos cantines, etc. seront particulièrement pénalisées. Pour maintenir des services publics de qualité et garder l’attractivité des métiers, il nous faut des agent·e·s en bonne santé.
Par ailleurs, avec cette réforme, les Français·es auront moins de temps pour s’engager bénévolement dans des associations. Or, nous, élus locaux, savons bien à quel point les associations jouent un rôle essentiel pour les habitant·e·s. Sports, culture, aide sociale, etc. leur présence quotidienne dans nos quartiers est indispensable et complémentaire de l’action publique communale.
Penser les retraites du monde à venir, c’est penser un équilibre vivable pour tou·te·s, un projet basé sur la répartition des richesses et du travail. Un projet qui permet à toutes les générations de bien vivre. Les travailleuses et les travailleurs ont besoin de repos ! La planète aussi !