Intervention portée par Marion Deniaud sur la délibération n°2 :
« Aménagement et services urbains, environnement – ZAC Maurepas Gros Chêne – Bilan de la Participation du Public par voie électronique – Approbation du dossier de réalisation de ZAC et approbation du programme des équipements publics »
Je suis particulièrement heureuse que ce projet puisse être présenté en conseil municipal ce soir. C’est une étape importante et attendue, par les habitant·e·s comme pour l’ensemble du quartier. Demain, nous prendrons ensemble le métro de la ligne B au départ de Gros-Chêne dans un défilé festif et déguisé. Car oui, les habitant·e·s ont voulu marquer cet évènement important, et chaque étape de ce projet urbain sera une fête.
Il me semble important de rappeler que ce projet de quartier, ce projet de territoire est avant tout une formidable aventure collective. Il fédère une multitude d’acteurs très divers, qui s’investissent et coopèrent ensemble : les bailleurs oeuvrent à la réhabilitation des logements en concertation avec les locataires, les médiateurs et médiatrices du projet urbain sont présents au quotidien pour informer sur le projet et mettre en œuvre la concertation des espaces publics, les habitant·e·s imaginent leur quartier aux côtés des associations, les commerçant·e·s s’impliquent dans la vie du quartier… L’été dernier, les habitant·e·s ont imaginé l’avenir de l’agora du clair détour, cet espace public partagé pour les fêtes de quartier. En ce moment, ils expriment leurs envies sur les espaces publics au pied des tours de Brno. Les enfants de l’école Trégain ont imaginé l’aire de jeux inclusive dont on démarre les travaux cet hiver, ils pourront y jouer cet été.
Maurepas, quartier dynamique et vivant, ne peut pas être pensé uniquement sur plans. C’est en partageant des moments de vie, en écoutant les habitant·e·s et les acteurs, que l’on réussira à imaginer et réaliser collectivement un quartier où l’on vit bien, où l’on se sent bien, où l’on se retrouve. Car les choix que nous faisons au quotidien apportent des réponses concrètes aux besoins des habitant·e·s : isoler mieux les logements, choisir ensemble si l’on crée des loggias ou des balcons, comment et par quel chemin l’on pourra aller à pied ou à vélo avec ses enfants à l’école, où l’on installera un terrain de pétanque, un banc pour que les plus anciens puissent faire une pause sur le trajet pour se rendre à la station de métro… Voilà quelques exemples des échanges en cours.
Nous en parlions en début de ce conseil, l’urgence climatique et sociale dans laquelle nous sommes tous-tes aujourd’hui doit nous imposer une exemplarité dans nos choix pour l’avenir. Ce projet urbain en quartier prioritaire se doit d’être à la hauteur de ces enjeux. Réhabiliter les logements, désimperméabiliser les sols, multiplier les îlots de fraîcheur, renforcer la présence humaine et de proximité, les mobilités actives, développer le commerce de proximité, soutenir les acteurs locaux et les initiatives habitant·e·s, l’accès à une alimentation saine et soutenir les actions de solidarité. Réhabiliter plutôt que construire des équipements neufs, c’est ce que nous ferons au pied de la banane (l’immeuble de la Marbaudais) pour accueillir l’espace accueil des jeunes enfants, le musée des beaux-arts et la ludothèque. Organiser le réemploi des matériaux sur les chantiers, c’est ce que nous commençons à mettre en œuvre en récupérant le bois sur le chantier de l’école Toni Morrison et que nous souhaitons étendre à l’échelle de la ZAC.
L’ambition de ce projet est immense et chacun·e y travaille sans relâche, avec ténacité et détermination. Il reste encore beaucoup à faire pour relever le défi d’un quartier qui répond aux enjeux des décennies à venir. Avec votre soutien Madame la Maire, et l’engagement des services de la ville et de Territoires, je sais que nous y parviendrons.