À travers son Budget primitif 2022, la Ville de Rennes confirme ses engagements en faveur de la solidarité et de la transition écologique.
Le contexte sanitaire vécu depuis deux ans maintenant a rappelé à celles et ceux qui l’avaient parfois un peu oublié, à quel point il est important que les collectivités locales soient fortes pour pouvoir prendre soin des habitant·e·s les plus fragiles et permettre le rebond dès lors que la sortie de crise voit le jour. Dans un contexte d’incertitude, renforcée par le déclenchement de la guerre en Ukraine et ses effets collatéraux, la Ville de Rennes affirme encore une fois à travers son budget primitif son soutien permanent aux acteurs·rices du territoire et ses habitant·e·s.
Tout d’abord, malgré ces incertitudes liées à la crise sanitaire, à la politique de l’État vis-à-vis des collectivités, et aux effets de la crise ukrainienne sur le coût de l’énergie et des matériaux, nous maintenons un haut niveau d’investissement sur le territoire. À hauteur de 98 M€ cette année. Cela se concrétise par la livraison d’une nouvelle école à la Courrouze. Cela se concrétise aussi par la réalisation des gymnases de Beauregard et la rénovation de celui de Torigné. Ou encore la finalisation du parc des Prairies St Martin, la plantation de milliers d’arbres sur la Ville, le déploiement des énergies renouvelables et les travaux de rénovation de nombreux bâtiments publics dont la piscine de Bréquigny. Ces investissements correspondent aux besoins des usager·e·s de notre territoire tout en œuvrant en faveur d’une plus grande efficacité thermique avec l’objectif de réduire la consommation de 60% pour chaque projet.
La très forte hausse des coûts de l’énergie qui représente une augmentation de 4,9 millions d’euros pour notre Ville cette année confirme par ailleurs la nécessité de poursuivre nos efforts en matière de transition énergétique. L’objectif est clair, nous devons nous débarrasser de toutes les énergies fossiles que ce soit le gaz ou le pétrole. Elles sont une catastrophe pour le climat et notre environnement, elles creusent les budgets, elles nous rendent dépendants de pays aux régimes les plus autoritaires. La guerre que mène Poutine en Ukraine est financée en partie par l’argent des Européen·ne·s qui depuis des décennies achètent du gaz russe. Il est urgent d’en sortir.
À notre échelle, il nous faut donc conforter notre action en faveur du pilotage de l’énergie et en faveur des travaux de rénovation des équipements publics. Il nous faut amplifier les chantiers de raccordement au réseau de chauffage urbain, comme ce sera le cas cette année des gymnases Île-de-France, Félix Masson, Marcel Pagnol ou encore des groupes scolaires Marcel Pagnol, Ille et Camille Claudel, de la MJC du Grand Cordel, des archives municipales.
Avec Rennes Métropole, il nous faut déployer plus fortement les énergies renouvelables sur le territoire et en particulier l’énergie solaire pour laquelle nos bâtiments publics ou encore nos parkings disposent de potentiels importants. Sur tous nos domaines d’activités, nous devons retrouver de l’autonomie énergétique. C’est une urgence environnementale, financière, mais aussi une exigence pour un monde qui vive en paix.
Pour les écologistes, l’investissement ne se résume pas à la nécessaire rénovation de bâtiments ou de nouveaux aménagements. Investir pour un territoire, c’est aussi investir dans l’humain et cela passe par des services publics forts. Nous tenons un niveau d’investissement conséquent et dans le même temps l’évolution de la masse salariale sera aussi de +2%. C’est bien là le signe de services publics locaux qui se consolident et continuent de grandir avec le recrutement de nouveaux agent·e·s pour les crèches et les écoles notamment. C’est aussi la concrétisation d’une volonté de revaloriser les salaires les plus bas au sein de notre collectivité (catégorie C).
Pour autant, au vu de l’augmentation rapide du coût de la vie et sans augmentation du point d’indice depuis plusieurs années pour les agent·e·s de la Fonction publique territoriale, il serait bienvenu que l’État débloque des moyens supplémentaires pour les collectivités pour leur permettre d’augmenter les salaires de leurs agent·e·s. L’État est capable en quelques heures de prendre une décision à hauteur de 30 milliards d’euros pour amortir l’augmentation du prix du carburant, il aurait été plus pertinent de cibler une telle mesure afin qu’elle serve les plus précaires, les plus bas salaires dans la Fonction publique territoriale.
Pour les écologistes que nous sommes, les enjeux sociaux et écologiques vont de pair. En même temps que nous investissons pour préserver notre climat, nous devons agir pour que personne ne reste au bord du chemin. C’est pourquoi cette année encore nous voterons une augmentation du budget du CCAS à hauteur de 15,35 M€ pour répondre aux besoins de nos concitoyen·ne·s dans une période éprouvante qui voit la pauvreté grandir et les inégalités se creuser. Une période où les services publics de proximité sont essentiels au maintien du lien social.
Cette volonté qui est la nôtre de mener ensemble transition écologique et politiques de solidarité se traduit par la mise en place d’indicateurs permettant de mettre en avant les lignes budgétaires favorables à l’égalité femmes/hommes et au climat. Ces indicateurs nous permettront de mesurer l’engagement de notre collectivité sur ces sujets. Ils permettront aussi de garantir que chaque euro utilisé par notre collectivité soit un euro utile pour le climat et l’égalité.
Le Budget primitif 2022 présenté ce soir reflète la poursuite de la politique volontariste de notre ville pour faire de Rennes une ville verte et solidaire.
– Seul le prononcé fait foi –