L’Économie sociale et solidaire (ESS) est une économie au service de toutes et de tous, qui produit et crée de la richesse sur notre territoire, qui ne délocalise pas, qui protège l’environnement et se préoccupe des salarié·e·s et des consommateurs et consommatrices.
Nous soutenons le Schéma directeur qui nous est présenté ce soir qui réaffirme que le développement économique n’est pas un but en soi, mais un outil au service de la solidarité et de la transition écologique. Il vise à organiser notre action en faveur de la création d’activités, à doter l’ESS des mêmes outils de développement que l’économie traditionnelle et à lui permettre ainsi de changer d’échelle.
Sur notre territoire, l’ESS représente près de 29 000 emplois dans l’aire urbaine et 2 000 établissements employeurs dans la métropole. Les associations, coopératives, mutuelles pèsent ainsi 13,8 % de l’emploi salarié privé sur la Métropole.
En plus des actions contenues dans le schéma directeur, nous proposons :
- de renforcer l’accès au foncier en déployant une stratégie de parcours résidentiel pour les acteurs de l’ESS du territoire afin de favoriser leur accès à des locaux adaptés, pour des coûts abordables, à chaque stade de leur développement.
- d’étudier la possibilité de mettre en place le revenu de transition écologique qui apporterait une aide financière et un accompagnement à toutes les personnes qui souhaitent créer des activités écologiques et sociales vertueuses de franchir le pas, d’oser se lancer en disposant d’une sécurité financière pendant un an.
Loin des incantations sur le monde de demain, les multiples effets de la crise sanitaire, en particulier sur le creusement des inégalités, nous obligent à des adaptations, à des diversifications, à une métamorphose de certains modèles économiques. À notre échelle, nous pouvons, nous devons, amplifier la nécessaire transition écologique et sociale de notre économie.
Nous ne pouvons que souhaiter aussi que les valeurs portées par l’ESS soient le fil conducteur de l’ensemble de notre politique économique. À l’image du bonus écologique mis en œuvre sur les aides aux commerces, il nous faut amplifier l’accompagnement de toutes les entreprises en matière de responsabilité sociale et environnementale. Cela passe notamment par la critérisation de nos aides en ce sens.
Le développement économique passe aussi par la rencontre, le réseautage. Et c’est très vrai dans le secteur de l’économie sociale où les acteurs ont une forte culture de la coopération. Pour amplifier la dynamique actuelle de l’ESS il faut maintenir un portage politique fort en faveur de cette économie.