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Commande publique – Finances Conseil métropolitain

Budgets primitifs 2022 : relance sociale et environnementale de notre territoire

Intervention de Morvan Le Gentil, au nom du groupe écologiste et citoyen, sur la délibération n°2 : « Finances – Budgets Primitifs pour l’exercice 2022 » lors du conseil métropolitain du 16 décembre 2021

Je tiens tout d’abord à remercier Marie Ducamin et les services pour la présentation du Budget Primitif 2022. À travers ces éléments, notre collectivité confirme sa responsabilité historique de faire les choix pertinents pour ancrer durablement la relance sociale et environnementale de notre territoire. 

Nous saluons à travers ce budget primitif la mise en place d’indicateurs permettant de mettre en avant les lignes budgétaires favorables à l’égalité femmes/hommes et au climat qui vont nous permettre de mesurer l’engagement de notre collectivité à travers l’ensemble des politiques publiques. Ce sont des outils précieux pour les faire évoluer en soutenant les secteurs d’activités les plus résilients. 

Tenir le cap de la transition malgré les incertitudes, c’est maintenir nos engagements avec un haut niveau d’investissement à hauteur de 188 M€.  Pour maintenir ces investissements qui préparent l’avenir de notre métropole, nous assumons d’avoir recours à l’emprunt, en restant dans des ratios d’endettement soutenables, notre capacité de désendettement étant de moins de 8 ans. Cette bonne santé financière ne doit pas nous faire oublier que nous devons faire des choix qui mettent la priorité sur le financement de nos ambitions sociales et environnementales à travers les politiques logement, solidarités, énergie, mobilité. Tenir le cap par exemple : 

– sur le développement des mobilités actives qui reste une priorité métropolitaine avec le Réseau Express Vélo et le Schéma directeur Vélo et le développement des aménagements de voirie favorisant le bus et le covoiturage. 

– sur les objectifs d’économie d’énergie via la politique d’éclairage public 

– sur le développement de l’économie circulaire et la gestion durable des déchets 

– sur la mise en place d’un plan métropolitain des solidarités ambitieux en 2022 

L’évolution de notre Plan Local de l’Habitat et le futur budget consacré à l’hébergement d’urgence sont également des volets majeurs pour se projeter sur l’ensemble du mandat, avec une contribution publique en expansion, ce qui en fait une question budgétaire centrale pour notre collectivité. L’augmentation du volet hébergement d’urgence est à nos yeux une priorité. 

Pour mener à bien ces politiques publiques, l’évolution de la masse salariale à hauteur de 1,9% par an sur la période 2021-2027 est une bonne nouvelle ; elle intègre les évolutions réglementaires, mais également des recrutements pour adapter notre collectivité aux besoins nouveaux et plus que jamais maintenir la qualité du service public local.

Enfin, nous soulignons à nouveau la nécessité de réinterroger le modèle de Destination Rennes, d’autant plus nécessaire que la crise sanitaire se prolonge et que les pratiques touristiques et évènementielles sont et seront durablement bouleversées. Réinterrogeons collectivement la logique d’attractivité des évènements et les priorités touristiques pour notre métropole, tournées vers un tourisme local plus durable. 

La fiscalité en faveur de la transition écologique, sur le volet déchets via la hausse de la TEOM et sur le volet assainissement, nous permet de soutenir le renouvellement de nos infrastructures et de préparer l’avenir de notre territoire. Elle doit s’accompagner de mesures d’accompagnement solidaire et de dispositifs de régulation pour la rendre progressive pour les ménages, dans un contexte général tendu de hausse du coût de la vie. 

Le Budget primitif 2022 présenté ce soir reflète la poursuite de la politique volontariste de notre Métropole. Cette politique volontariste s’inscrit pourtant dans un contexte incertain : 

– sur la hausse des coûts de l’énergie qui va impacter notre collectivité

– sur la dynamique des recettes accordée aux collectivités par l’État qui reste sans cap aujourd’hui. 

L’incertitude globale sur l’évolution de la politique gouvernementale sur la contribution des collectivités locales au redressement des comptes publics illustre, une fois de plus, la vision erronée de l’État quant à leur rôle déterminant dans la transition sociale, économique et environnementale. 

Cette fin d’année 2021 à nouveau entravée par l’épidémie, nous rappelle que les collectivités locales continueront durablement d’être mobilisées et réactives dans l’accompagnement de nos concitoyennes et concitoyens, à travers le soutien aux plus fragilisés et aux acteurs économiques de notre territoire.  

Le « quoi qu’il en coûte » national ne doit pas se traduire pour les collectivités locales par une remise en application des contrats de Cahors, contraignant de façon inefficace et arbitraire les dépenses de fonctionnement.