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À la une Conseil municipal Matthieu Theurier

Réhabilitation du Gros Chêne : les enjeux sont sociaux et écologiques

[Conseil municipal du 3 décembre 2018]

Les tours du Gros Chêne vont être l’objet d’une ambitieuse réhabilitation. Cette requalification est  une réponse à des enjeux à la fois sociaux et écologiques.

 

 

Conseiller municipal

Co-président du groupe écologiste

Vice-président de Rennes Métropole en charge de l’ESS

 

Intervention de Matthieu THEURIER au nom des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s 

Je veux en quelques mots affirmer le soutien des écologistes à l’opération de réhabilitation du Gros Chêne qui va s’engager.

Cette opération vient en prolongement des actions de réhabilitation ambitieuses qui transforment déjà le quartier Maurepas-Gayeulles.

La réhabilitation du Gros-Chêne est évidemment bienvenue et nécessaire.

L’histoire de la construction de notre ville a concentré les premiers grands ensembles de logements sociaux sur ce quartier. C’est cette histoire qui fait qu’aujourd’hui, ce quartier accueille les personnes parmi les plus modestes de notre ville. Comme tous les territoires qui connaissent une faible mixité sociale, un taux de pauvreté et de chômage plus élevé, il demande évidemment une attention particulière de notre part et une intervention forte de la puissance publique. Mais il faut le redire encore et toujours, là où les terminologies officielles parlent de Zone Urbaine Sensible, nous préférons pour notre part y voir un territoire à haut potentiel d’innovation tant sociale, qu’économique ou encore écologique. Le Gros-Chêne, comme d’autres quartiers de notre ville fourmille d’associations, d’initiatives habitantes, d’entreprises et de projets. Autant de potentiel que la requalification urbaine se doit de révéler.

Cette requalification est d’abord une réponse à des enjeux sociaux. La réhabilitation des tours Mounier d’abord, Brno ensuite, amènera une plus grande mixité sociale en même temps qu’elle permettra de baisser les charges d’énergie qui pèsent sur les ménages, puisqu’à l’issue des travaux, les tours atteindront un niveau de performance énergétique digne des logements neufs qui se construisent aujourd’hui.

En répondant aux enjeux sociaux, on répond en même temps aux enjeux écologiques. Ces enjeux ne s’opposent pas mais au contraire marchent ensemble.

La réhabilitation thermique réduit les consommations d’énergie. Dans ce cas elle permettra aussi de substituer les chaudières gaz et fioul du secteur par un raccordement au réseau de chaleur de notre ville qui est ici alimenté au bois.

Et puis, cette requalification est un formidable atout pour le développement économique. Comme tout travaux de construction ou de rénovation, elle génère de l’emploi pour le secteur du bâtiment. Grâce à nos clauses sociales, cet emploi bénéficie directement aux habitants du quartier. À l’aune des travaux de réhabilitation apparaît aussi le développement de nouvelles activités économiques dans le domaine du réemploi des matériaux de construction, dans le domaine des services aux habitants, par l’installation de nouveaux magasins, mais aussi bientôt d’espaces de travail partagés. Autant d’activités économiques nouvelles et créatrices d’emplois, autant d’activités aussi qui se développent sous forme associative et coopérative, avec la volonté qu’elle profite pleinement aux habitants du quartier et au territoire. N’en déplaise à quelque député grincheux de la République En Marche, cette alliance de l’Économie Sociale et Solidaire et des projets de requalification urbaine est une opportunité formidable pour faire des quartiers les plus populaires des territoires d’expérimentation et d’innovation pour l’économie de demain, une économie qui profite à tous les habitants.