Conseillère métropolitaine
Adjointe à la Mobilité (Rennes)
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Intervention de Sylviane RAULT au nom du groupe écologiste
Nous sommes invités ce soir à approuver le programme de la Maison du vélo.
La Maison du vélo installée rue du Puits Mauger depuis novembre prendra, en effet, ses quartiers définitifs au Pôle d’échanges multimodal en septembre 2019. Cela fait plusieurs années que nous y travaillons, avec le délégataire de service public Kéolis, et avec les différentes associations, Roazhon Mobility, la Petite Rennes et Rayons d’Action. Je tiens ici à saluer l’investissement des acteurs associatifs qui s’engagent jour après jour à travers les ateliers d’autoréparation, les cours d’apprentissage ou de remise en selle, le gravage de vélos ou encore la co-construction des aménagements cyclables, pour permettre à tout-e-s d’accéder à ce mode de déplacements, agréable, rapide, bon marché, bon pour la santé, non polluant. Cet engagement n’est pas vain et le vélo n’est pas une petite lubie. Mais bien un moyen de transport d’avenir. Cela, les habitant-e-s en ont conscience.
Car il faut le rappeler, le vélo connaît un essor inédit. À Rennes par exemple, le trafic vélo a connu une augmentation de 35 % en deux ans. Et les attentes sont grandes de la part des cyclistes de se voir considérer comme des usagers de la rue à part entière. En témoigne la récente enquête « Parlons vélo » menée à l’échelle nationale par la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette). Ce premier « baromètre des villes cyclables », auquel 113 000 cyclistes de plus de 300 communes de toutes tailles ont contribué, constitue la plus grande enquête menée en France. Dans la métropole rennaise, 2250 cyclistes ont participé à cette enquête dont les premiers résultats montrent des attentes très fortes de la part des cyclistes, tant en matière d’aménagements que de services.
Le plan vélo national annoncé lors de la clôture des Assises de la Mobilité par Élisabeth Borne vient à point nommé. « Il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance, en considérant que c’est un sujet mineur » : ce sont là les propos de notre ministre, qui a livré les grandes orientations et les convictions qui guideront l’élaboration de la stratégie du gouvernement pour une politique de mobilité qui sera présentée en février. Le vélo et la mobilité active seront traités comme des sujets majeurs. Ce plan traitera selon les dires de la ministre l’ensemble des sujets : santé publique, infrastructures, éducation, fiscalité. Un rapport déposé hier matin à la ministre vient aussi conforter les bienfaits du vélo sur un plan budgétaire. Les salariés circulant à vélo poseraient jusqu’à 15 %d’arrêts de travail de moins ; et indemniser les salariés cyclistes pourraient faire économiser jusqu’à 21 millions d’euros à la Sécurité sociale ! Nous attendons les avancées concrètes de ce plan national, mais notre métropole doit prendre toute sa place dans l’impulsion d’une politique cyclable.
Les habitant-e-s de la métropole sont prêts à choisir la solution vélo pour leurs déplacements, à nous de les aider à franchir le pas en améliorant et en construisant notre réseau cyclable, en offrant de véritables services de stationnement, de réparations, d’apprentissage, de location.
La Maison du vélo, lieu d’information, de service mais aussi de synergie et de convergences entre les acteurs du vélo, est assurément un maillon essentiel de notre politique cyclable. C’est pourquoi, nous ne pouvons que nous féliciter de sa création. |