[Communiqué | 21 août 2015]
Les scénarios se répètent… et se ressemblent. Il y a tout juste un an, une soixantaine de migrants étaient convoqués par le tribunal administratif de Rennes à la demande de la Ville pour s’entendre ordonner leur expulsion d’un terrain municipal, au motif notamment du trouble à l’ordre public. Été 2015, une vingtaine de demandeurs d’asile sont contraints à nouveau d’occuper un terrain municipal dans le parc des Gayeulles après avoir été expulsés d’un squat qu’ils occupaient depuis plusieurs mois à Thorigné-Fouillard, après avoir été hébergés une quinzaine de jours à l’hôtel, après avoir été évacués manu militari d’un camp de fortune dressé dans l’urgence devant le théâtre du Vieux Saint-Étienne.
Expulsés, évacués, agressés, ces demandeurs d’asile ont pourtant droit d’être hébergés dans des conditions dignes. Le logement est un droit, un droit qui figure dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Les écologistes refusent toute expulsion qui ne prévoit pas de solution de relogement. Nous demandons à l’État de respecter ses obligations de logement pour les demandeurs d’asile. Sans solution, la procédure d’expulsion engagée par la Ville n’est pas acceptable et doit être suspendue.
Gaëlle Rougier et Matthieu Theurier
Co-président-e-s du groupe écologiste à la Ville de Rennes