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Soutien aux intermittents du spectacle

[Conseil municipal du 30 juin 2014]

Lors du conseil municipal du 30 juin 2014, les intermittents du spectacle ont interpellé les élu-e-s quant à leur avenir, et par par effet rebond à celui d’une offre culturelle riche et plurielle. Benoît Careil leur a répondu. Assuré du soutien des élu-e-s à leur combat. Et invité ses camarades élu-e-s au Parlement et dans les assemblées locales à rencontrer les organisations représentatives des précaires et des professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel pour préparer le débat national.

 Réponse de la majorité du Conseil municipal de Rennes aux questions de la CIP 
benoit2 Les conditions de vie des personnes exerçant des activités professionnelles par intermittence, dans le spectacle vivant et l’audiovisuel, comme dans l’agriculture, le commerce ou les services publics, se sont tragiquement dégradées ces dernières années.
Ces salariés qui participent malgré eux à la flexibilité grandissante du travail en France sont les premiers touchés par la crise économique et la montée du chômage actuelle.
Cette précarisation accrue du travail qui fait basculer chaque année des milliers de personnes dans un chômage longue durée, entrecoupée de petites semaines de boulot, est un drame social contre lequel tous, citoyens, syndicats, entreprises, associations, élus et partis politiques devons lutter par la sensibilisation, le débat démocratique, la négociation et l’action.
Il ne s’agit pas d’une posture de circonstance, mais d’un engagement de tous les jours, que nous élus de la majorité municipale à Rennes prenons devant vous.
Que ce soit dans l’activité culturelle et artistique mise en œuvre ou soutenue par la Ville de Rennes, dans les services municipaux, ou dans le soutien que la Ville peut apporter à des entreprises ou des associations, nous serons toujours vigilants à la place donnée à l’emploi, notamment local, à la sécurisation des parcours professionnels des personnes, à leur formation, et à la priorité donnée aux contrats à durée indéterminé.
Nous sommes également aux côtés de tous ceux et toutes celles qui, à l’Assemblée Nationale, au Sénat et dans les collectivités locales, luttent contre cette menace sur les droits sociaux et les valeurs républicaines, que représente la tentative récurrente d’abandon du régime d’allocation chômage spécifique aux professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel.
Nous savons qu’aucune solution durable ne sera trouvée sans un débat national sur la place de l’art et des expressions culturelles dans la société, et donc sur le rôle des artistes et techniciens qui participent à la rendre possible, à la faire plus belle et signifiante pour les citoyens.L’avenir de l’activité professionnelle dans le spectacle vivant et l’audiovisuel est un enjeu de société, qui concerne ceux et celles qui y exercent leur profession, mais aussi les partis politiques et tous les citoyens qui veulent avoir une vie culturelle digne d’être vécu.L’accord du 23 mars n’était pas un bon accord, et son application à la lettre aurait eu des effets dramatiques pour de nombreux artistes et techniciens. La mesure annoncée par le gouvernement de la création d’un fond pour pallier à l’allongement de la période de carence, était indispensable et atténuera un peu les effets négatifs de l’accord.
L’ouverture d’un débat pour repenser le financement du régime de l’intermittence nous semble par contre un engagement réel pour arriver à des solutions pérennes, à la fois politiques et syndicales.C’est pourquoi nous interpellerons nos partis politiques et tous nos camarades élus au Parlement, et dans les assemblées locales, pour les inciter à  discuter avec les organisations représentatives des précaires et des professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel pour préparer ce débat national.

Aucune solution n’est pour nous à écarter, la variété et la qualité de la vie culturelle et artistique en France dépend de la pérennité de ce financement.
Les syndicats d’employeurs et de salariés, comme l’État doivent prendre leurs responsabilités, pour que les valeurs de solidarité interprofessionnelle retrouvent pleinement leur place dans ce pacte social, et que la politique culturelle nationale, par sa participation possible au co-financement de ce régime, réaffirme sa mission essentielle de faire de l’art et des expressions culturelles des vecteurs d’humanité et du faire société.

Réponse portée par Benoît Careil, adjoint à la maire délégué à la culture[s]