Tribune parue dans les Rennais (mars-avril 2017)
Au 1er janvier 2018, la réforme du stationnement entrera en vigueur. Elle permettra notamment aux communes de fixer librement les tarifs du stationnement. Véritable levier pour une politique de mobilité écologique et équitable, nous préparons dès aujourd’hui sa mise en œuvre.
La mobilité, enjeu de santé publique
La pollution atmosphérique tue. Chaque année à Rennes une centaine de morts prématurées lui sont imputables. Le trafic routier est à lui seul responsable de 70 % des émissions de dioxyde d’azote et de 40 % des particules fines. Pour améliorer la qualité de l’air et la santé des Rennais-e-s, nous n’avons pas le choix, diminuer la place de la voiture est primordial.
Pour un traitement équitable des « usagers des rues »
Aujourd’hui, seuls 30% des automobilistes paient leur stationnement. Avec une amende à 17 €, le jeu en vaut la chandelle. Nous souhaitons tripler le montant du forfait post-stationnement (qu’on appelle aujourd’hui encore « amende »). En plus d’être dissuasif, ce montant sera équitable puisqu’il se rapprochera de celui pratiqué par le réseau de transports en commun. Et les recettes perçues financeront les transports en commun et les mobilités actives.
La réforme nous autorisera également à moduler les tarifs du stationnement en fonction de la typologie des voitures. Une piste pour favoriser davantage les véhicules moins polluants et l’autopartage.
Tarification sociale et solidaire des transports en commun, déploiement du plan vélo, aménagements piéton, tarification du stationnement : c’est en actionnant tous ces leviers que nous agissons pour une meilleure qualité de l’air à Rennes. Et une meilleure qualité de vie.