Après un dimanche consacré à la présidence d’un des bureaux de vote du collège Échange, il est temps de préparer cette nouvelle semaine d’action. Et surtout de procéder à une rapide analyse du scrutin, dont les résultats, certes annoncés, sont néanmoins très inquiétants.
Une abstention de très haut niveau qui fait que plus d’un électeur rennais sur deux ne s’est pas déplacé malgré les enjeux régionaux, malgré la COP 21 et l’urgence d’une transition écologique et sociale, malgré les attentats, malgré l’engagement du pays dans des guerres. Le chemin des urnes est éloigné pour beaucoup.
Cela doit nous interroger sur la pertinence de nos institutions et de notre constitution, sur le lien qui unit participation à une démocratie continue qui vit tout le temps, même en dehors des périodes électorales et de vote. La réforme territoriale signe là un échec de premier plan.
À Rennes, heureusement, les résultats ne reflètent pas la tendance nationale. Les écologistes y arrivent troisième après le PS et la liste de droite. La liste EELV fait un peu plus de 13 % et celle du Front de Gauche 6,64 %. Les sensibilités qui avaient porté la liste Changez la ville sont toujours bien vivaces dans notre ville, tant mieux.
Mais les conditions qui nous ont conduit à faire une alliance de second tour des municipales avec la liste PS ne sont pas réunies aujourd’hui avec la liste Le Drian. Cela tient sans doute à la personnalité du candidat, aux divergences sur la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes et sur leur soutien à l’agro-industrie.
Un écologiste, Le Drian ? Comment pourrait-on être ministre de la Défense et écologiste ? Comment peut-on vendre des armes, engager des soldats et promouvoir le respect de la biodiversité ? Une chose maintenant est certaine : il n’y aura pas d’écologistes élus à la région Bretagne pendant les six prochaines années.
C’est le résultat d’un système électoral, construit comme une digue à la diversité des représentations politiques. Digue construite pour sauver le bipartisme et qui vient de céder. C’est le résultat de l’arrogance de Le Drian et de son équipe qui, faute de tirer des leçons de l’histoire ou des autres régions, s’enferme dans son château de sable, entouré qu’il est par la marée montante. C’est cela la vie d’un élu, aussi. De la passion et de la colère. Des convictions fortes.
Mon planning de la semaine sera consacré à la vie municipale, à une commission des services publics, à des réunions autour du budget participatif (le dépouillement de 992 propositions !) et à ce deuxième tour où je serai de nouveau Président d’un bureau de vote.
Enfin, je vais pouvoir consacrer une partie de mon temps à la promotion des livres que j’édite. Noël c’est bientôt. Le livre est une valeur sûre. Précipitez-vous dans les librairies, vous y serez bien accueillis. |