Les élu.e.s écologistes se réjouissent ce soir de l’adoption de la délibération présentée par Laurent Hamon, délibération qui prend deux décisions importantes : d’une part, l’arrêt de la collecte des tontes en déchèteries sur la métropole et d’autre part, l’arrêt de la collecte des végétaux en intra-rocade. Ces deux décisions participent très positivement à la dynamique de réduction des déchets. Elles actent aussi un changement profond de nos comportements qui s’inscrit pleinement dans l’esprit et le processus de l’économie circulaire.
Elles invitent à considérer les déchets verts de nos jardins non plus comme des déchets, mais bien comme des ressources, qui rendent un ensemble de services écosystémiques précieux pour nos espaces végétalisés privés dans la métropole. Elles nous invitent à réinventer nos modes de jardinage, à expérimenter de nouvelles pratiques ou à renouer avec des solutions simples qui existent depuis longtemps.
Nous pensons à des techniques efficaces et concrètes telles que le compostage, le broyage sur place, le paillage de nos potagers ou de nos allées de jardin. Il existe de multiples options, telles que le mulching, une technique de tonte sans ramassage qui favorise le paillage naturel de la pelouse, la réduction de la tonte ou la tonte alternée pour préserver des espaces de mini-prairies. Ces pratiques accessibles à toutes et tous permettront d’améliorer la gestion de l’eau dans nos jardins, de préserver l’humidité des sols, de contribuer à la fertilisation naturelle et à la biodiversité de nos terrains.
Ces bénéfices s’inscrivent en cohérence avec l’enjeu actuel d’adapter notre ville aux conséquences locales des dérèglements climatiques, comme nous venons de le voir avec le PCAET. Ils sont particulièrement appréciables dans un contexte marqué par la multiplication des épisodes de sécheresses, de canicules et des pics de chaleur.
Bien sûr, comme vous l’avez expliqué, la métropole va accompagner ce changement de comportement à travers des aides à l’acquisition de nouveau matériel et des ateliers de sensibilisation à ces nouvelles pratiques, en favorisant les solutions low tech.
Ces nouvelles habitudes sont également une porte d’entrée pour sensibiliser les habitantes et habitants à d’autres pratiques écologiques dans nos jardins. Nous pensons aux économies d’eau, à la diversification des essences ou encore à des réflexions sur l’intégration du bâti dans le végétal et le fleurissement. Car les jardins privés participent de la végétalisation de nos villes, contribuent aux continuités écologiques et favorisent la préservation de la biodiversité.
Plus globalement, ces pratiques invitent aussi les habitantes et habitants à interroger l’ensemble de leurs actions quotidiennes en faveur de la transition écologique.
Cette petite révolution pour nos jardins et notre système de gestion publique des déchets va faire date car elle est sans précédent à l’échelle d’une grande ville en France. C’est tout à l’honneur de notre territoire, en cohérence avec ses politiques pionnières en matière de transition écologique.
Ces premiers pas ouvrent le chemin de nombreuses transformations que nous devons engager et encourager. Ces changements rappellent à chacune et chacun la nécessaire implication de toutes et tous dans notre défi climatique commun, encore rappelé cette semaine par le GIEC à l’occasion de la sortie de l’importante synthèse de ses travaux.
Seul le prononcé fait foi