Conseil municipal du 2 décembre 2024 : Intervention portée par Lucile Koch-Schlund au nom des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s sur la délibération1 : Administration générale – Sécurité civile et prévention des risques – Prévention des risques et gestion de crise – Refonte du Plan Communal de Sauvegarde (PCS) – Porté à connaissance (CRess 13)2 – Administration générale – Sécurité civile et prévention des risques – Prévention des risques et gestion de crise – Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) – Porté à connaissance (CRess 14) |
Les inondations dans la région de Valence en Espagne ont fortement marqué les esprits. Elles ont montré nos vulnérabilités et les difficultés à faire face à ces événements climatiques extrêmes qui vont se multiplier. Comme souvent lors de telles catastrophes, la gestion de la crise fait débat. Les autorités ont-elles tout fait pour prévenir le phénomène et anticiper ses conséquences ? Ont-elles réagi suffisamment vite ?
C’était à Valence il y a un mois. Mais demain, à Rennes, serons-nous prêts ?
Ce nouvel épisode nous rappelle l’urgence d’anticiper et de mieux nous préparer car aucune commune ne sera à l’abri des phénomènes extrêmes. L’accélération du dérèglement climatique et les transformations du monde font peser des risques accrus sur les populations et Rennes n’y échappera pas. De nouveaux risques à anticiper sont apparus : risques terroristes, menaces de cyberattaque, épidémies, pollutions nouvelles.
L’actualisation du Plan Communal de Sauvegarde et du Document d’information associé renforce l’action de la collectivité pour protéger les rennais et rennaises en cas de crise. Nous tenons ici à remercier notre collègue Cyril Morel, ainsi que les services pour le travail réalisé. La dernière édition du DICRIM en date de 2011 identifiait 4 risques contre 20 dans le nouveau plan. L’un des enjeux forts est le développement d’une culture du risque : il faut connaître et ensuite partager les risques majeurs de notre territoire, afin que l’ensemble des acteurs soit en capacité de réagir en cas de situation urgente.
Une marge de progression existe notamment sur la communication et l’appropriation nécessaire des informations par les citoyens et citoyennes. La mise en place d’une réserve communale de sécurité civile y participera avec des campagnes d’information et de sensibilisation. Notre collectivité devra aussi penser la diffusion de l’information pour toutes les populations présentes à Rennes avec des supports adaptés et accessibles à tous.
Prévenir les risques est aussi et surtout un appel à l’action pour agir en prévention. C’est être plus volontariste et accélérer la transformation de la ville, comme nous nous y employons à Rennes depuis plusieurs années, avec par exemple :
- moins de béton pour laisser l’eau s’infiltrer,
- plus de végétalisation pour lutter contre les îlots de chaleur,
- plus d’énergie et d’alimentation produites localement pour développer la résilience du territoire en cas de rupture d’approvisionnement.
Dans ce cadre, nous regrettons les attaques répétées de la droite pour détricoter l’objectif de Zéro Artificialisation Nette, pourtant essentiel pour faire face à ces nouveaux risques.
Le Plan Communal de Sauvegarde est un document qui sera amené à évoluer à l’avenir, avec la prise en compte de nouveaux risques. Ceux liés à la météo vont s’intensifier alors que les plans d’adaptation pour une France à +4°C se font attendre. Les risques associés sont également un défi majeur, comme l’enjeu critique de l’accès à l’eau en période de sécheresse. Que ferons-nous quand il s’agira de choisir entre refroidir les centrales nucléaires existantes ou d’alimenter les populations en eau potable ? Les évolutions de notre société font naître de nouveaux risques, à l’image de l’intégration des enjeux de cybersécurité dans ce nouveau PCS.
Alors soyons prêts et poussons le curseur encore plus loin pour prévenir les crises en construisant un territoire plus résilient et plus solidaire.
– Seul le prononcé fait foi –