Conseil municipal du 2 décembre 2024 : Intervention portée par Lucile Koch au nom des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s sur la délibération N° 102 – M. Hervé M. : Action économique – Maison de la Consommation et de l’Environnement – Convention – Renouvellement (CATEC 3) |
La délibération que nous votons ce soir permet de réitérer le lien de confiance tissé depuis plusieurs décennies entre la Ville de Rennes et la Maison de la Consommation et de l’Environnement. Conscients des difficultés financières que traverse cette structure, nous tenons à exprimer pleinement notre soutien à ses salariés.
Depuis plus de 40 ans, cette structure historique de la ville permet à des dizaines d’associations de développer leurs activités de défense de l’environnement et des consommateurs. Les associations hébergées par la MCE sont des acteurs incontournables des combats sur notre territoire pour la préservation de l’environnement. Pionnière dans le champ des sciences participatives, la MCE a entre autres animé le programme AmbassadAir, qui a permis d’engager des citoyens dans la lutte contre la pollution de l’air.
Au côté des acteurs de défense de l’environnement, la MCE héberge des organismes qui remplissent un rôle très politique de défense des consommateurs, et de lutte pour l’accès aux droits des citoyens. Les actions conduites par les membres de la MCE permettent ainsi de réduire le non-recours, remplissant un rôle d’appui aux services publics.
La MCE accueille et oriente sur une année, près de 20 000 personnes.
C’est pourquoi les grandes difficultés financières que connaît la MCE aujourd’hui nous touchent toutes et tous. Nous voudrions pointer le fait que ces dernières résultent bien de choix politiques nationaux, voire même régionaux. Sur les dix dernières années, la MCE a perdu plusieurs dizaines de milliers d’euros de subventions étatiques. La Région Bretagne s’est également fortement désengagée, puisqu’elle a mis un terme à son soutien depuis 2 ans, ce qui nous interroge également sur les priorités de la collectivité régionale.
Depuis plusieurs années, on observe également un désengagement de l’État sur le soutien aux associations de consommateurs. Ce retrait progressif s’est notamment traduit par une baisse de subventions, ce qui a considérablement atteint les finances de la structure et qui nous amène à la situation actuelle.
En dépit de ce contexte, le renouvellement de la Convention avec la Ville ouvre de nouvelles perspectives pour la MCE. C’est l’occasion de réinterroger son projet collectif, en faisant du lien notamment avec les nouveaux acteurs dans le champ de l’écologie populaire. Face à l’accélération du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité mais aussi des enjeux de justice sociale, il est crucial d’associer tous les habitants au combat écologique.
Elle a pour cela des atouts, car il s’agit d’une structure unique : c’est le seul établissement en France qui fait le lien entre la consommation et l’environnement. Or nous sommes précisément dans un moment charnière, où le social doit rencontrer l’écologie. En faisant le lien entre précarité économique et écologique, en travaillant avec les publics les plus en difficultés, en sortant de ses murs et en investissant les quartiers populaires, la MCE a tout pour s’affirmer comme acteur majeur de l’écologie de demain.
Enfin, en ouvrant davantage ses portes au public, en développant l’inter-associatif, de nouvelles dynamiques peuvent se mettre en place, afin d’en faire peut être une véritable maison des transitions écologiques et sociales. Peut être qu’un travail fertile pourrait également émerger en lien avec la Maison des associations, au 4 bis, situées à quelques mètres de la MCE.
C’est pourquoi ce soir, élus écologistes et citoyens, nous souhaitons marquer notre soutien à la Maison de la Consommation et de l’Environnement en votant la Convention Partenariale avec la Ville de Rennes.
– Seul le prononcé fait foi –