Conseil métropolitain du 20 juin 2024 – Intervention portée par Valérie au nom des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s sur la délibération n°4 : Aménagement opérationnel – Thorigné-Fouillard – ZAC « Porte de Tizé » -Avant-Projet et coût prévisionnel des travaux – Forfait définitif de rémunération du maître d’œuvre – Approbation
L’an dernier, nous nous étions abstenus sur la création de la ZAC de Tizé.
Nous avions souligné plusieurs points positifs au regard de la nécessaire transition de nos zones d’activité, avec la réduction du périmètre initial de la ZAC permettant de préserver notamment la zone humide, les haies bocagères et le patrimoine arboré, la gestion des eaux pluviales à la parcelle et l’intégration des transports en commun au projet, ainsi que le passage du Réseau Express Vélo.
Toutefois, plusieurs points avaient retenu notre vigilance : l’impact sur la biodiversité, l’enjeu de densification et la maîtrise publique du foncier.
Sur la biodiversité, la présence d’espèces protégées nous avait alertés. Cependant, le redimensionnement de la ZAC implique un impact à priori très réduit sur ces espèces. Seules les hirondelles rustiques seraient concernées au niveau du bâtiment du Grand Tertre et le porteur de projet sera accompagné dans la mise en place de mesures d’évitement et de réduction d’impact. Il ne s’agit donc plus d’un point de vigilance, même si nous resterons attentifs au suivi de ces impacts.
Par contre, les deux points suivants restent l’objet de préoccupation.
Sur la densification présentée comme un des objectifs de cette opération d’aménagement, nous avions souligné l’absence de garanties suffisantes. L’étude d’optimisation des densités de construction, qui accompagnait le dossier de création de la ZAC, propose différents scénarios avec des coefficients de constructibilité à l’échelle des lots (30%, 40%, densification en hauteur…). Une densification insuffisante impliquerait une artificialisation abusive, et ne serait pas pertinente dans un contexte de raréfaction du foncier. Nous nous interrogeons donc sur l’ambition en matière de densification de la ZAC de Tizé et sur le scénario arbitré.
Enfin, nous regrettons l’absence de maîtrise publique du foncier, avec un modèle qui reste la vente de parcelles viabilisées. Cette décision s’inscrit en contradiction avec les orientations du PLAE que nous nous apprêtons à voter à l’automne, avec l’objectif de faire du foncier économique un bien commun, sous maîtrise métropolitaine.
Au regard de ces deux derniers points, nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Seul le prononcé fait foi