Les élus écologistes de la Ville de Rennes, de Rennes Métropole et du Département d’Ille-et-Vilaine, ainsi que Daniel Salmon, Sénateur d’Ille-et-Vilaine, souhaitent exprimer leur profonde préoccupation sur la manière dont l’État traite les personnes sans domicile fixe. En vue des JO de Paris, l’État a décidé de transférer les personnes SDF de Paris vers les régions, et ce dans des conditions indignes.
Nous dénonçons fermement les méthodes de l’État qui imposent des mesures incohérentes et précipitées aux élus locaux, comme c’est actuellement le cas pour la Ville de Bruz (35). Nous affirmons avec force notre soutien au Maire de Bruz et à son conseil municipal qui font face depuis quelques jours à cette méthode inacceptable.
Un traitement indécent des personnes sans domicile en vue des JO de Paris
En prévision des Jeux olympiques et de la Coupe du monde de rugby, l’État privilégie la dispersion des sans-abri, sans autre objectif que celui de cacher la misère présente dans les rues de la capitale, au détriment de solutions durables. Il est inacceptable que les personnes sans abri soient dispersées dans des « sas temporaires » en région, sans être inscrites dans une démarche globale d’augmentation massive des solutions durables d’hébergement.
Pour lutter contre la précarité nous avons besoin de solutions pérennes
Aujourd’hui sur le territoire de Rennes Métropole, la Fondation Abbé Pierre compte 11 000 personnes sans abri ou hébergées chez un tiers et une augmentation de 30% des familles avec enfant prises en charge par le 115 depuis un an. Face à cette crise du logement sans précédent, nous avons besoin de solutions pérennes. Plutôt que des dispositifs temporaires et indignes imposés aujourd’hui, nous appelons l’État à se mobiliser pleinement en faveur du droit au logement de toutes et tous. Cela passe par des moyens pérennes à l’hébergement d’urgence inconditionnel sur les territoires et un soutien fort à la production de logement social.
Un déficit d’anticipation et d’écoute
Dans ce contexte, nous avons plus que jamais besoin de solutions construites en partenariat avec les territoires. Rennes Métropole et la commune de Bruz en particulier ont toujours assumé pleinement leur devoir de solidarité et le droit au logement de toutes et tous, malgré que ce soit une compétence exclusive de l’État.
La Ville de Bruz aurait dû être considérée comme un partenaire par l’État. Au lieu de cela, ce dernier impose un dispositif sans concertation et dans des conditions qui ne seront satisfaisantes pour personne. Les élus locaux doivent être pleinement impliqués dans les décisions et les processus de concertation. Dans un contexte de tensions et d’instrumentalisation politique, l’État doit assumer sa responsabilité de mise à l’abri.
Les élus écologistes de la Ville de Rennes, de Rennes Métropole et du Département d’Ille-et-Vilaine, ainsi que Daniel Salmon, Sénateur d’Ille-et-Vilaine, affirment leur soutien à toutes les municipalités engagées comme Bruz dans l’accueil et l’accompagnement des sans-abri.
Nous demandons à l’État de faire preuve de responsabilité, de cohérence et d’humanité envers les personnes sans abri. Il est impératif de trouver des solutions pérennes et dignes pour répondre à ce grave dysfonctionnement de l’État en matière d’hébergement et d’accompagnement des plus vulnérables dans notre société.
Coordonnées :
- Valérie Faucheux, Morvan Le Gentil et Matthieu Theurier co-président·e·s des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de Rennes Ville et Métropole.
- Olwen Dénès et Marion Le Fresne co-président·e·s des élu·e·s écologistes, fédéralistes et citoyen·ne·s du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
- Daniel Salmon, Sénateur d’Ille-et-Vilaine