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Pour une transition énergétique juste et radicale

Les dépenses énergétiques pèsent lourd dans le budget des ménages. Cette situation est accentuée par la guerre en Ukraine, mais elle n’est pas nouvelle. Les énergies fossiles se font plus rares et il est fort probable que leurs prix continuent de connaître de fortes augmentations dans les années à venir.

Au-delà de la crise énergétique que nous vivons actuellement, le dérèglement climatique va modifier profondément et durablement notre quotidien. Il faut radicalement changer notre manière de produire et consommer l’énergie. C’est un enjeu de justice sociale et environnementale.

Les élu·e·s écologistes appellent l’État à mettre rapidement en place un bouclier tarifaire pour les résident·e·s de logements sociaux et de co-propriétés. Les charges de chauffage collectif flambent, il est urgent d’agir.

Pour soutenir les plus modestes, il est aussi urgent de mettre en œuvre des moyens conséquents pour accélérer la rénovation énergétique des logements sociaux et copropriétés. À l’échelle de Rennes Métropole, c’est 6 000 logements qu’il faudrait isoler chaque année. Il faut pour cela une action forte de l’État qui maîtrise les dispositifs de réhabilitation énergétique. Plutôt que la multiplication des chèques carburant, nous avons besoin d’une action forte et sur le temps long en faveur de la réduction des consommations d’énergie. 

Il est également nécessaire de construire des logements économes en énergie. Il nous faut pour cela généraliser, via les règlements d’urbanisme et d’habitat, les bâtiments passifs (ayant peu ou pas besoin de chauffage) et à énergie positive (produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme) dans les constructions neuves.

Il nous faut aussi accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur le territoire de Rennes Métropole. Énergie solaire, méthanisation (non agricole), « bois énergie » et extension des réseaux de chauffage urbain… nous avons un fort potentiel sur notre territoire pour renforcer notre autonomie énergétique. 

Enfin, les mesures d’urgence des plans de sobriété (réduction des températures de chauffage, des illuminations, des ouvertures de certains bâtiments publics comme la patinoire, etc.) doivent s’inscrire dans le temps long. Ces mesures sont efficaces et peu coûteuses. La chasse au gaspillage doit rester notre première préoccupation. 

En somme, il nous faut pousser davantage les curseurs de nos politiques et des actions collectives. Nous avons aussi besoin d’un soutien fort et d’une pleine collaboration de l’État pour agir.