Face au dérèglement climatique, il est urgent de déployer massivement les énergies renouvelables. Avec la sobriété énergétique, leur déploiement massif sont les deux actions qui peuvent permettre d’éviter le chaos climatique vers lequel nous nous dirigeons.
Éolien, solaire, bois, hydraulique, biogaz, hydrogène vert… Contrairement à ce que peuvent exprimer leurs trop nombreux détracteurs, les énergies renouvelables sont suffisamment diversifiées pour répondre à nos besoins énergétiques en tout temps. Certaines d’entre elles sont aussi pilotables et donc indépendantes des aléas météo.
Contrairement à ce que peuvent exprimer leurs trop nombreux détracteurs, les énergies renouvelables sont aujourd’hui les énergies les moins chères à la production. À titre d’exemple, le coût d’un MWh photovoltaïque en France aujourd’hui est compris entre 60 et 100 euros contre un coût compris entre 85 et 105 euros du MWh pour le futur EPR de Flamanville si jamais il finit par fonctionner un jour. Surtout, le coût de l’énergie solaire a baissé de 30% en 3 ans et continue de baisser rapidement.
Contrairement à ce qu’affirment leurs trop nombreux détracteurs, elles sont aussi les énergies les moins subventionnées. Quand le gouvernement sort un nouveau chèque 7,5 milliards d’euros pour subventionner le prix de l’essence, ou prévoit de prolonger les vieux réacteurs nucléaires français pour un coût modestement estimé 100 milliards d’euros jusqu’en 2030 (Cour des comptes), les énergies renouvelables ont généré 14 milliards d’euros de recettes à l’État en cette année 2022.
Cet élément est essentiel dans un contexte où la hausse des factures d’électricité pour les ménages, les entreprises et les collectivités met à mal les capacités financières de chacun. La situation que nous connaissons aujourd’hui est évidemment déclenchée par la sinistre agression de l’Ukraine par la Russie. Mais elle est surtout le fait d’un marché européen d’abord pensé pour la spéculation. Et la conséquence, c’est une précarisation toujours plus forte des ménages les plus modestes.
Alors oui pour répondre à l’urgence climatique, mais aussi pour répondre à l’urgence sociale nous avons besoin d’énergie renouvelable peu coûteuse, nous avons besoin d’énergie produite localement pour garantir notre autonomie énergétique et mettre à mal les spéculations financières internationales Nous avons besoin de de projets fédérateurs à l’échelle très locale – celle du quartier voire de la copropriété – , qui réunissent des citoyens, des entreprises, des collectivités, des bailleurs, des commerçants. Des projets vertueux, enthousiasmants et rentables, des projets qui fonctionnent et qui donnent envie à chacun d’investir et de s’investir. Le projet d’autoconsommation collective ECLAIRS, initié par des habitants de Bréquigny, Sud-Gare et Francisco-Ferrer et désormais porté par l’association Énergies du Pays de Rennes, est de ceux-là.
D’après une étude de l’Ademe et d’Énergie Partagée parue en 2019, un projet EnR à gouvernance locale, c’est 2 à 3 fois plus de retombées économiques locales directes qu’un projet EnR classique « privé » sur une durée de vie de 20 ans. Parce qu’on fait généralement appel à des entreprises locales pour la fourniture, la pose, l’entretien et la réparation éventuelle des panneaux. Parce que les revenus de l’investissement sont valorisés localement, via les dividendes des collectivités et citoyens ou le réinvestissement des bénéfices éventuels dans la structure. Parce que le territoire et ses acteurs montent collectivement en compétences sur la gestion de ce type de projets, et peuvent ainsi en mener d’autres. Ce sont aussi des projets largement plébiscités par la population, car construits avec et pour les habitant.e.s.
Consommer l’énergie que l’on a contribué à produire proche de chez soi permet de mieux connaître le circuit de l’énergie et les différents acteurs impliqués sur le réseau. Se réapproprier les moyens de production permet aussi d’être plus attentif à sa consommation, et donc d’encourager la sobriété. Enfin, en s’impliquant dans le projet les citoyens s’inscrivent dans une démarche collective, nouent des liens, rencontrent de nouvelles personnes et voisins, échangent opinions et savoir-faire, ce qui améliore le vivre ensemble à l’échelle du quartier.
Le projet ECLAIRS coche toutes les cases des actions à mener pour réussir la transition écologique et sociale. Nous voterons évidemment en faveur de ce projet.
– Seul le prononcé fait foi –