Le Marché à Manger, nous le connaissons toutes et tous, c’est un évènement festif apprécié par de nombreuses Rennaises et Rennais, des métropolitaines et métropolitains, et des personnes de passage à Rennes, heureuses d’en goûter les nouvelles saveurs chaque premier dimanche du mois. C’est l’occasion pour nos restaurateurs, pâtissiers, brasseurs, producteurs et food-trucks de faire découvrir leurs produits, démontrer leur savoir-faire culinaire et leur talent, et de régaler à petits prix les papilles des habitants. Produits bretons, produits d’ailleurs : il y en a pour tous les goûts et tous les appétits. Le succès de l’évènement ne se dément pas, avec plus de 5000 personnes présentes, hors enfants, lors de sa reprise le 3 octobre dernier.
De tels évènements, festifs, populaires, grand public, sont évidemment une vitrine pour notre gastronomie, mais aussi un moyen idéal de sensibiliser la population autour de la lutte contre le plastique et les emballages. A fortiori quand nous sommes fortement impliqués, et c’est le cas du Marché à Manger, financièrement et logistiquement dans son organisation. C’est pourquoi, lors de la dernière édition, une expérimentation a été menée avec les restaurateurs volontaires et l’association En boîte le plat, pour développer l’usage de la consigne en verre. Concrètement, trois restaurateurs distribuaient leurs plats dans des boîtes en verre consignées, que les clients pouvaient ensuite ramener, soit au restaurateur, soit à l’association également présente sur site, et ainsi récupérer leur consigne. Sur près de 1000 boîtes distribuées, les deux tiers environ sont revenus, preuve que l’expérimentation a été concluante.
Les volumes dont on parle ne sont pas anodins : sur une seule journée, ce sont près de 7000 contenants jetables, couverts en bois et serviettes non inclus. 7000 contenants donc qui pourraient être évités, si l’usage de la consigne se généralisait. Vous le savez, nous sommes engagés avec la stratégie Déchets 2030, judicieusement baptisée Ressource, dans une démarche de sobriété et d’exemplarité. Et vous le savez également, un bon déchet est d’abord un déchet qui n’existe pas, avant de penser à comment le recycler.
C’est grâce à de tels évènements que nous pourrons toucher le plus grand nombre, sensibiliser autour de ces enjeux, et faire changer les comportements à la fois des consommateurs, mais aussi des producteurs et des restaurateurs. La collectivité est là pour accompagner et encourager ces mutations, mais in fine c’est bien aux acteurs de faire. La cinquième limite planétaire, celle de la capacité des écosystèmes à endurer les différents types de pollution humaine, dont la pollution plastique, a été franchie début 2022. L’urgence est là. À nous toutes et tous de jouer pour retrouver raison et sobriété dans notre utilisation des ressources à notre disposition.
Ainsi, pour ce qui est de cette convention, nous notons bien qu’elle n’a une durée que de 1 an. Nous souhaitons que pour la prochaine convention, ce soit bien une généralisation de la consigne, mais aussi une communication plus globale sur un évènement totalement zéro déchet.
J’en profite d’ailleurs de prendre cet exemple sur cette délibération, mais nous devons aussi agir sur l’ensemble de nos évènements sportifs ou culturels pour une réduction de nos déchets.
D’ici là, bon appétit à toutes les gourmandes et gourmands qui ne manqueront pas de défiler devant les stands du Marché à Manger.
– Seul le prononcé fait foi –