Le quinquennat d’Emmanuel Macron a été un mandat de casse sociale au nom d’un libéralisme décomplexé. Avec un gouvernement deux fois condamné pour inaction climatique, il a aussi été cinq années perdues pour l’écologie.
Élu·e·s locaux et militant·e·s écologistes nous n’avons eu de cesse de combattre les décisions du Président de la République et de porter localement des alternatives concrètes pour l’égalité, la justice sociale et le climat.
Nous sommes des opposants farouches au Président Emmanuel Macron et son gouvernement, mais ne nous trompons pas, là où l’action du Président de la République s’inscrit dans la ligne d’une droite libérale, mais républicaine, le projet de Marine Le Pen est d’une tout autre nature. Non, le Rassemblement national d’aujourd’hui, n’est pas différent du Front national d’hier. Les fondamentaux du projet de l’extrême droite française sont bien issus du fascisme. Donner le pouvoir à la famille Le Pen, c’est mettre à mal les fondements mêmes de notre démocratie. Le projet de Marine Le Pen est antisocial, et il prévoit clairement un abandon des quartiers populaires. Le projet de Marine Le Pen est clairement raciste avec l’instauration de la « préférence nationale » qui mettra au ban de notre société des millions de personnes. Le projet de Marine Le Pen est un danger pour l’égalité femme-homme et menace clairement le droit à l’avortement. Le projet de Marine Le Pen met à mal la diversité culturelle et l’ensemble des acteurs et actrices de la culture. Le projet de Marine Le Pen est un projet de recentralisation de l’État qui mettra à mal la capacité des territoires à agir. Enfin, sur le plan de la transition écologique, là où le quinquennat d’Emmanuel Macron a été celui de l’inaction, le projet de Marine Le Pen est celui du recul avec par exemple le démantèlement prévu des quelques éoliennes péniblement installées en France ces dernières années…
Alors oui, nous affirmons que le projet d’Emmanuel Macron et celui de M. Le Pen sont de nature bien différente. Élu·e·s locaux et militant·e·s écologistes, nous sommes convaincus qu’il faut savoir se saisir de tous les moyens démocratiques en notre possession pour faire avancer nos idées. Et donc, oui, nous nous saisirons du bulletin Emmanuel Macron pour faire barrage à l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle.
Parce que nous ne sommes dupes de rien, que nous connaissons parfaitement les difficultés sociales dans lesquelles vivent un nombre toujours plus grand de nos concitoyen·ne·s, dès le 25 avril nous reprendrons notre combat pour la justice sociale et l’action climatique. Et c’est bien dans le cadre d’institutions démocratiques préservées que nous pourrons le mener.
Valérie Faucheux et Matthieu Theurier
Co-président·e·s du groupe des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s à la Ville de Rennes