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Une politique budgétaire volontariste pour faire de Rennes une ville verte et solidaire

CONSEIL MUNICIPAL DU 17 JANVIER 2022 – Intervention de Matthieu Theurier sur la délibération n°3 : « Finances – Rapport d’orientations budgétaires pour l’exercice 2022 »

À travers ses orientations budgétaires, la Ville de Rennes confirme ses engagements en faveur de la solidarité et de la protection de l’environnement. 

Le contexte sanitaire que nous vivons depuis deux ans maintenant a rappelé à celles et ceux qui l’avaient parfois un peu oublié, à quel point il est important que les collectivités locales soient fortes pour pouvoir prendre soin des habitant.e.s les plus fragiles et permettre le rebond dès lors que la sortie de crise voit le jour. Dans le contexte d’aujourd’hui, à travers ses orientations budgétaires, la Ville de Rennes affirme encore une fois ce soir son soutien permanent aux acteurs du territoire et ses habitant.e.s. 

Tout d’abord, malgré ces incertitudes liées à la crise sanitaire, mais aussi à la politique de l’État vis-à-vis des collectivités, nous maintenons un haut niveau d’investissement sur le territoire. À hauteur de 65 M€ cette année.  Cela se concrétise par la livraison de trois nouvelles écoles à Baud Chardonnet, Maurepas et la Courrouze. Cela se concrétise aussi par la réalisation des gymnases de Beauregard et Torigné. Ou encore la finalisation du parc des Prairies St Martin, la plantation de milliers d’arbres sur la Ville, le déploiement des énergies renouvelables et la réhabilitation de nombreux bâtiments publics dont la piscine de Bréquigny. La très forte hausse des coûts de l’énergie qui représente une augmentation de 4,5 millions d’euros pour notre Ville cette année confirme par ailleurs la nécessité de poursuivre nos efforts en matière de transition énergétique. Ces investissements sont autant de projets utiles à tous et toutes et utiles pour la transition écologique de notre ville. 

Pour les écologistes, l’investissement ne se résume pas à la nécessaire construction de bâtiments ou de nouveaux aménagements. Investir pour un territoire, c’est aussi investir dans l’humain et cela passe par des services publics forts. Nous tenons un niveau d’investissement conséquent et dans le même temps l’évolution de la masse salariale sera aussi de +2%. C’est bien là le signe de services publics locaux qui se consolident et continuent de grandir avec le recrutement de nouveaux agent.e.s. C’est aussi la concrétisation d’une volonté de revaloriser les salaires les plus bas au sein de notre collectivité (catégorie C). C’est aussi, redisons-le, une nécessité pour réparer les conséquences du capage de notre budget de fonctionnement mis en place par Emmanuel Macron. En empêchant les collectivités de faire évoluer pendant 3 ans leur budget de fonctionnement à plus de 1.2%, Emmanuel Macron a empêché le déploiement de services publics locaux pourtant indispensables. Une fois le capage levé, les collectivités sont aujourd’hui toutes contraintes de chercher à rattraper le retard. Ce système, jamais osé ni mis en œuvre jusque-là, a cassé les dynamiques territoriales et cela se fait toujours au détriment des habitant.e.s. Et ce soir, j’ai envie de dire, nous n’en voulons plus ! 

Pour les écologistes que nous sommes, les enjeux sociaux et écologiques vont de pair. En même temps que nous investissons pour préserver notre climat, nous devons agir pour que personne ne reste au bord du chemin. C’est pourquoi cette année encore nous acterons une augmentation du budget du CCAS pour répondre aux besoins de nos concitoyens dans une période éprouvante qui voit la pauvreté grandir et les inégalités se creuser. Une période où les services publics de proximité sont essentiels au maintien du lien social. 

Ces engagements forts pour le territoire nécessitent évidemment des moyens. Je critiquais la décision d’Emmanuel Macron de mettre en œuvre en 2017 un capage sur le budget des collectivités. Je veux aussi reconnaître au gouvernement le choix fait en décembre dernier d’avoir rehaussé les bases fiscales de la taxe foncière. Dans un contexte où les prix de l’immobilier explosent partout en France, il est normal que la valorisation du patrimoine immobilier profite aux territoires. C’est une mesure de bon sens que les écologistes réclament depuis longtemps. Et, une fois n’est pas coutume, il faut reconnaître au gouvernement son choix d’être un peu sorti de sa doxa fiscale qui refuse toute hausse d’impôts pour redonner enfin un peu d’air aux collectivités. Car oui, l’impôt, dès lors qu’il est juste et équitable, sert bien la solidarité et la transformation des territoires. 

Cette volonté qui est la nôtre de mener ensemble transition écologique et politiques de solidarité se traduira cette année par la mise en place d’indicateurs permettant de mettre en avant les lignes budgétaires favorables à l’égalité femmes/hommes et au climat. Ces indicateurs nous permettront de mesurer l’engagement de notre collectivité sur ces sujets. Ils permettront aussi de garantir que chaque euro utilisé par notre collectivité soit un euro utile pour le climat et l’égalité.  Dans les nouveautés, il y a également le fait que l’on ne présente pas de rapport sur le développement durable, mais que l’on commence la mise en place d’indicateur carbone et genre dans le budget primitif par politique publique. 

Un dernier point me semble important à souligner, pour la première fois, le rapport qui est présenté ce soir intègre un tableau nominatif des indemnités versées à chaque élu.e.s, y compris dans le cadre des organismes extérieurs à la collectivité. Il faut le redire, ces indemnités sont nécessaires pour que tout citoyen puisse exercer pleinement un mandat d’élu.e. La transparence à ce sujet est aussi nécessaire. Cela faisait longtemps que les écologistes demandaient la publication d’un tel tableau, c’est chose faite aujourd’hui et c’est une très bonne chose. 

Ainsi, pour les écologistes, le rapport d’orientations budgétaires 2022 présenté ce soir reflète la poursuite de la politique volontariste de notre ville pour faire de Rennes une ville verte et solidaire.