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Violences au lycée Bréquigny : notre réaction

À l’appel de leurs organisations, les élèves ont bloqué le lycée Bréquigny afin d’interpeller le ministère de l’Éducation nationale au sujet des modalités d’organisation du baccalauréat. Parce que la crise sanitaire a profondément bouleversé leurs conditions d’apprentissage cette année, ils demandent l’annulation de la tenue du grand oral et la prise en compte du contrôle continu pour l’attribution du baccalauréat. Comme eux, nous constatons des inégalités grandissantes entre lycées et un fort déficit d’apprentissage pour beaucoup d’élèves. C’est pourquoi nous nous joignons à ces revendications tout à fait légitimes des lycéen·ne·s et de leurs parents.

Ces derniers jours, les violences policières envers des élèves du lycée Bréquigny ont été de plus en plus manifestes. Nous trouvons inacceptable la présence de la police dans l’enceinte du lycée. Cette présence n’est pas justifiée dans le cadre de la mobilisation actuelle des lycéen·ne·s et est une atteinte aux droits d’expression et d’engagement de ces jeunes.

Par ailleurs, nous nous interrogeons fortement sur les méthodes d’intervention de la Police nationale (BRI) auprès des lycéen·ne·s de Bréquigny. Les témoignages d’élèves, mais aussi de membres de la communauté éducative qui relatent des propos violents, insultants et sexistes de la part des policiers à l’encontre des lycéens et en particulier des lycéennes sont extrêmement choquants.

Dans notre Ville et ses quartiers, la police républicaine est un service public essentiel. Comme tout service public, il se doit d’être exemplaire dans sa relation avec tous les habitant·e·s, quels que soient leur sexe, leur âge, et leur nationalité.