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Annick Béchet Prévention – Médiation – Sécurité Programme – Rendre compte

Sécurité : quel est notre programme ?

Sécurité, médiation et prévention de la délinquance : on fait le point sur nos engagements.

Accord programmatique

Dans l’entre deux tours des élections municipales 2020, nous avons marqué nos accords et désaccords avec la liste menée par Nathalie Appéré, notamment en matière de sécurité :

« Dans le cadre de l’élaboration d’une nouvelle Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, nous engagerons une démarche de Livre Blanc local qui permettra une concertation avec les habitants et l’ensemble des acteurs rennais de la sécurité urbaine, de la prévention de la délinquance et de l’accès aux droits.

Les deux listes constatent leur désaccord quant à la création d’une police municipale nocturne et l’équipement des agents de la police municipale en pistolet à impulsion électrique.

Nous proposons de former les agent·e·s aux violences faites aux femmes, notamment celles et ceux qui sont en contact avec le public afin d’améliorer le repérage et l’orientation vers les services compétents. En particulier, systématiser la formation de la police municipale, notamment pour exercer leur pouvoir de verbalisation de l’outrage sexiste sur l’espace public.

Nous renforcerons la formation des policiers, intervenants sociaux et agents municipaux à la méthodologie de résolution des conflits, à la lutte contre le racisme et les discriminations et à l’égalité femme-homme.

Nous organiserons des permanences décentralisées dans les quartiers, en lien avec les services d’accès au droit de la Ville, pour faciliter l’échange avec les habitant·e·s.

Nous mènerons de grandes campagnes de verbalisation du stationnement sauvage, notamment sur les voies cyclables. Nous envisagerons l’acquisition de voitures de patrouille capables de verbaliser automatiquement les stationnements illicites. »


Programme de Nathalie Appéré

Nathalie Appéré ayant été réélue Maire de Rennes, lors des dernière élections municipales 2020, les mesures de son programme de premier tour sont automatiquement reprises dans les feuilles de route du mandat, notamment en matière de sécurité :

  • Recruter 40 policiers municipaux et créer une police municipale nocturne
  • Créer une brigade anti-incivilités composée d’agents assermentés pour faire de la prévention et sanctionner les infractions aux règles de la propreté et du vivre-ensemble.
  • Nous continuerons d’adapter l’organisation et les horaires des services de la propreté au rythme de la ville.
  • Ouvrir en 2023 une Maison de la Citoyenneté et de la Tranquillité publique au palais Saint-Georges pour faciliter les démarches auprès de la Police municipale et proposer des permanences d’accès au droit.
  • Lutter contre l’alcoolisation excessive. Nous renforcerons la sensibilisation dans les collèges, lycées, universités et nous soutiendrons l’action des associations. Le dispositif Noz’ambule et les soirées ND4J seront reconduits. La nouvelle Police municipale de nuit fera fermement respecter les arrêtés municipaux d’interdiction de vente à emporter et de consommation d’alcool dans certains lieux.

Notre programme de premier tour

Vous trouverez ci-dessous notre programme de premier tour en matière de sécurité. Certaines de ces mesures n’ont pas été reprises lors de la fusion, pour le second tour des municipales 2020, avec la liste menée par Nathalie Appéré.

« Mener une politique de tranquillité publique ne peut pas relever uniquement d’une simple politique de répression. Certains discours caricaturaux n’abordent qu’un aspect de la sécurité, celui de la lutte contre la délinquance. Si cet axe est essentiel, c’est la sécurité sous toutes ses facettes qu’il nous faut travailler pour une ambiance urbaine apaisée.

Les habitant·e·s sont une partie de la solution, nous voulons construire avec elles et eux des réponses adaptées au plus près des réalités qu’ils vivent au quotidien. Nous devons recourir à la prévention et la cohésion sociale, investir la présence humaine sur l’espace public mais également sur l’espace numérique et les réseaux sociaux pour mieux anticiper les nouvelles formes de délinquance. La police municipale doit voir ses missions de sanction des incivilités et de rappel à la règle renforcées, sans confusion avec les prérogatives de la police nationale.

Nos engagements :

Pour redonner du pouvoir d’agir aux habitant·e·s

Les habitante·s sont les premiers et premières concerné·e·s par les incivilités, la petite délinquance ou par les questions d’insécurité en général. Ils ne peuvent seulement subir et attendre la solution de la puissance publique. Ils et elles sont aussi une partie de la solution, ils ont des idées et des besoins et peuvent aussi contribuer à apaiser les tensions et à trouver des solutions concrètes !

  • dans le cadre de la fabrique citoyenne, nous voulons lancer des états généraux de la sécurité urbaine à Rennes, grande concertation décentralisée dans chaque quartier, au plus près des habitant·e·s. Pendant un an, il s’agira d’être à l’écoute des besoins et à faire le bilan avec le conseil citoyen, les conseils de quartier, avec les associations et les habitant·e·s puis à construire ensemble des réponses adaptées. Ce sera l’occasion de mettre au débat la question du sentiment d’insécurité et de ce qui le génère, des relations entre jeunes et forces de l’ordre, les solutions pour lutter contre le trafic, etc.
  • nous voulons élaborer avec les habitant.e.s et les associations, dans le cadre de jurys citoyens*, les critères d’évaluation de l’efficacité de la politique municipale, en termes quantitatifs mais également en termes qualitatifs et réaliser un bilan annuel partagé.

*jurys citoyens : assemblée temporaire choisie aléatoirement (par exemple, par tirage au sort) pour étudier un sujet et orienter la décision politique

Pour investir dans la prévention et dans la cohésion sociale

En matière de délinquance, mieux vaut prévenir que guérir ! Il nous faut une présence humaine de qualité et plus forte dans notre ville auprès des jeunes et de leurs familles lorsqu’elles sont en difficulté.

  • Nombre de professionnels sont démunis devant des faits d’incivilité, de violences ou de délinquance. La présence éducative (éducateurs de rue, médiateurs, adultes relais, animateurs présence de rue) devra être renforcée dans les communes et les quartiers rennais, dans les équipements de jeunesse et sur l’espace public, en déployant une logique d’aller-vers.
  • Nous voulons développer les partenariats avec l’education nationale et les associations pour les jeunes en situation d’exclusion temporaire ou de décrochage scolaire en proposant notamment des chantiers citoyens et d’insertion.
  • Les réseaux sociaux changent la donne en matière de relations entre jeunes et de délinquance. Il faut prendre en compte ces nouveaux espaces investis par les jeunes et y assurer une présence éducative bienveillante et attentive. Nous voulons favoriser la formation des professionnels de jeunesse et intégrer le programme les marcheurs du net porté par la Caf (Caisse d’allocations familiales).
  • Nous voulons développer la politique d’accompagnement à la parentalité de la ville et renforcer les moyens du service de réussite éducative et l’étendre à l’ensemble du territoire rennais, hors politique de la ville.
  • En lien avec la politique de santé mentale de la Ville, nous proposons de former les agents en contact avec du public à l’accueil de troubles psychiques. Les troubles psychiatriques sont l’une des premières causes de troubles à l’ordre public et sont la plupart du temps mal ou pas pris en charge ou reçoivent une réponse inappropriée.
Pour garantir l’accès au droit pour les victimes

Les violences faites aux femmes est l’un des axes majeurs des plans de lutte contre la délinquance. Nous voulons renforcer l’accueil inconditionnel des femmes victimes de violence.

  • Nous voulons mettre à l’étude la création d’une maison des femmes, lieu qui accueillerait 7j/7j et 24h/24h les femmes en détresse et leurs enfants, en attendant de trouver une solution de logement plus pérenne. Ce lieu interdisciplinaire, accueillerait des soignant·e·s et des travailleurs sociaux.
  • Nous proposons de former les agent·e·s aux violences faites aux femmes, notamment celles et ceux qui sont en contact avec le public afin d’améliorer le repérage et l’orientation vers les services compétents. En particulier, systématiser la formation de la police municipale, notamment pour exercer leur pouvoir de verbalisation de l’outrage sexiste sur l’espace public.
Pour une police municipale de proximité

Entre police nationale et police municipale, la confusion est souvent faite et nourrit l’incompréhension. Les policiers municipaux n’ont pas le même rôle que les policiers nationaux. Ils doivent assurer un service public de proximité, assurer une présence apaisante et gérer les conflits d’usage de l’espace public. Nous voulons renouer avec la tradition d’une police de proximité, qui co-construit avec les habitant·e·s les solutions les plus adaptées au terrain.

  • En concertation avec les policiers municipaux, nous étudierons leurs conditions de travail et de rémunération, le renforcement des effectifs lorsque c’est nécessaire ainsi que l’évolution de leurs équipements mais nous refusons l’armement de la police municipale (armes létales).
  • En partenariat avec la police nationale, nous voulons étendre les missions de la police municipale concernant la verbalisation des incivilités en ville, notamment celles qui mettent en danger les usagers les plus fragiles. Nous voulons mener de grandes campagnes de verbalisation du stationnement sauvage, notamment sur les voies cyclables. Nous envisagerons l’acquisition de voitures de patrouille capables de verbaliser automatiquement les stationnements illicites.
  • Nous voulons renforcer la formation des policiers municipaux à la méthodologie de résolution des conflits, à l’aller-vers au sens de l’éducation populaire, à la lutte contre le racisme et les discriminations et à l’égalité femme-homme et veiller à la représentativité des diversités de la population au sein de la police municipale.
  • Nous voulons mettre en place des permanences décentralisées dans les quartiers, en lien avec les services d’accès au droit de la ville, pour faciliter l’échange avec les habitant.e.s. Sur les problèmes du quartier.
  • Nous proposons de systématiser des « stages découverte/d’immersion » pour les policiers nouvellement arrivés sur un territoire : découverte de la ville, rencontre et observation avec les principaux partenaires (y compris travail social et, si possible, mobilisation de jeunes)
  • Nous voulons associer la police municipale lors d’événements de quartier dans un climat convivial et d’éducation aux règles de sécurité et de civilité et monter des chantiers avec des jeunes des quartiers, dans l’esprit de ce qui se fait déjà dans le quartier du Blosne.
Souriez, vous ne serez pas filmé·e·s !

Lors du mandat qui s’achève, la ville a réalisé une étude sur l’usage de la vidéosurveillance. Cette étude conclue clairement au faible intérêt des caméras dans la prévention des faits de délinquance et dans l’élucidation des affaires. Pire, elles ne font que déplacer les problèmes et les cacher un peu plus.

  • Nous n’investirons pas dans la vidéosurveillance fixe mais dans la présence humaine dans l’espace public.
  • Les caméras pouvant contribuer à sécuriser les interventions des policiers municipaux, nous étudierons avec elles et eux l’usage ponctuel de caméras mobiles pour préparer certaines interventions.