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Intervention sur le rapport développement durable

Intervention de Didier Chapellon, au nom du groupe écologiste et citoyen, lors du conseil métropolitain du 19 novembre 2020 sur le rapport sur la mise en œuvre du développement durable.

« Madame la Présidente, cher·e·s collègues,

Merci Monsieur Crocq pour cette présentation.

Le rapport Développement Durable est un outil précieux pour les habitant·e·s de Rennes Métropole et pour les nouveaux élu·e·s  dont je fais partie. Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à son élaboration.

Ce rapport nous montre comment l’activité a été riche en 2019 avec l’adoption de nombreux documents-cadres comme le Plan local d’urbanisme intercommunal, le Plan climat, l’évolution du Plan local de l’habitat et en tout début de cette année l’adoption du Plan de déplacements urbains. C’est sans oublier les travaux de la ligne B du métro, mais également les enjeux en termes d’alimentation, de transition numérique, mais aussi d’égalité Femmes Hommes dont nous verrons tout à l’heure le bilan plus détaillé.

Ce rapport fait également apparaître le rapport financier de notre collectivité et quand on parle de développement durable et de finances, on a envie de parler de budget carbone. Bien évidemment, c’est probablement au moment de la présentation du budget primitif que nous pourrons réellement structurer un budget climat ou carbone.

Mais, au vu du travail accompli par les élus et les services lors du mandat précédent, alors que nous sommes au début des 6 années de notre mandat, ne serait-ce pas le moment de poser les premières pierres de ce budget carbone ? 

De nombreuses mesures budgétaires ont une influence significative, à la hausse ou à la baisse, sur les émissions de gaz à effet de serre. Mais ces influences ne sont pas toujours identifiées, ce qui fait que certaines mesures peuvent être défavorables au climat, sans que cela apparaisse. 

Un budget « carbone » (ou budget climat) a pour objectif d’identifier, de façon plus ou moins précise, les recettes et les dépenses qui sont :

  • favorables au climat
  • défavorables au climat
  • ou neutres pour le climat

Ce recensement les met sur la place publique et sur la table des décideurs politiques, on peut alors discuter de leur éventuelle réforme.

On peut suivre, année après année, l’évolution de nos finances et de leur impact dans le réel : dépense-t-on de plus en plus pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris ? Et les dépenses défavorables au climat diminuent-elles, année après année ?

Ce suivi dans la durée est essentiel, pour notre bonne gestion et pour atteindre le cap exigeant que nous nous sommes fixé. 

C’est d’ailleurs valable pour l’ensemble de notre action : maintenant que le mandat précédent a stabilisé nos périmètres de compétences, le moment est bien choisi pour stabiliser aussi, par grande politique publique, les indicateurs clés que nous suivrons tout au long de ces 6 ans. Ceux que nous donnerons à voir ; ceux que nous retrouverons de façon cyclique, dans nos prévisionnels et dans nos comptes-rendus d’exécution ; ceux dont nous pourrons mesurer les écarts et les tendances. 

Le budget carbone deviendra ainsi un levier essentiel de transparence et de cohérence. »