La population est encore sous le coup de la pandémie qui s’est répandue à travers le monde via le transport aérien. Les hôpitaux, l’école, les entreprises sont encore profondément affectés. En ce vendredi 22 mai, Journée internationale de la biodiversité, citoyen.ne.s et entreprises songent partout à inventer des économies compatibles avec l’environnement. Dans ce contexte, l’aéroport Rennes Saint-Jacques a rouvert après des travaux de rénovation.
Pour réussir la lutte contre le changement climatique, la France doit réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. C’est dans cette perspective que notre programme municipal de mars, Choisir l’Écologie pour Rennes, définissait sa stratégie pour faire de Rennes une pionnière de l’écologie.
Pour cela, il nous faut transformer nos habitudes de déplacements et en particulier réduire l’usage de l’avion. Sous la pression des associations écologistes et de certain.e.s parlementaires, le gouvernement a décidé de réduire les vols en concurrence avec le TGV sur des trajets de moins de 2 h 30. C’est une mesure qui va dans le bon sens. Pourtant à Rennes, on annonce la reprise dès juin des vols Rennes-Lyon, alors qu’il y a un TGV direct qui va de centre-ville à centre-ville. En matière d’émissions de gaz à effet de serre, le trajet en avion émet 70 fois plus de CO2 que le train.
Le développement de l’économie ne peut plus se faire au détriment de notre environnement et donc de notre avenir. L’aéroport de Saint-Jacques-de-la-Lande est une compétence de la Région mais son développement a des conséquences fortes pour les habitant.e.s de notre Métropole. Aussi, nous souhaitons qu’un dialogue puisse s’engager avec le Conseil régional et la Chambre de Commerce et d’Industrie pour établir une stratégie aéroportuaire compatible avec les objectifs climatiques. Cela passe par une utilisation raisonnable de l’avion et une suppression des lignes intérieures pour lesquelles il existe une alternative efficace en train. Les vols Rennes-Lyon ne doivent pas reprendre.
Matthieu Theurier et Priscilla Zamord