Intervention de Matthieu THEURIER au nom du groupe écologiste et citoyen
Ce soir, nous approuvons le programme d’aménagement de la rue et de la place de la Parcheminerie. Avec l’objectif d’en faire une place conviviale, végétalisée et débarrassée de ses places de parking. Alors nous nous réjouissons bien sûr. L’an dernier, la concertation sur le cœur de ville avait révélé une aspiration toute particulière des Rennaises et des Rennais à voir leur ville davantage végétalisée, favorisant les rencontres et le bien-être, encore mieux aménagée pour les cyclistes et les piétons. Une ville à taille humaine. Une ville écologique en somme !
Nous nous réjouissons d’autant plus que nous constatons que ce souhait des Rennaises et des Rennais fait écho aux propositions que nous avions faites dans le cadre de cette même concertation. Propositions que nous réaffirmons encore ce soir, car la ville écologique n’est plus une option elle est une nécessité.
Cette ville écologique que nous fabriquons peu à peu, elle repose notamment sur quelques fondamentaux : piétonnisation, vélorution, amélioration du plan de circulation des bus, et réconciliation de la ville avec la nature.
Piétonnisation
Pour les écologistes, il est temps d’étendre le plateau piétonnier du centre-ville. De l’Hôtel Dieu au Colombier, du canal d’Ille-et-Rance à l’Hôtel Pasteur. Avec la piétonnisation, non seulement on améliore la qualité de l’air et la tranquillité des rues, mais on a l’opportunité de réaménager toutes les places qui aujourd’hui encore sont trop souvent accaparées par la présence de la voiture. Ainsi les places du Champ-Jacquet, Saint-Sauveur, du Calvaire, de la Parcheminerie, Honoré-Comeurec, Toussaint, Saint-Melaine pourront faire l’objet d’une végétalisation, d’un élargissement des terrasses et des espaces publics. Une continuité piétonne et végétale sera alors possible depuis le parc du Thabor jusqu’aux prairies Saint-Martin. Ces nouveaux aménagements viendront s’ajouter à ceux des places Sainte-Anne, Lices-rue de Juillet et Saint-Germain, déjà en cours.
Vélorution
Cet élargissement du plateau piétonnier que nous appelons de nos vœux permettrait de libérer l’ensemble des quais et d’envisager un passage du réseau express vélo sur l’axe est-ouest depuis le campus de Beaulieu jusqu’au pont de Bretagne via les quais nord.
Sur l’axe nord sud, avec la fin du passage des bus en centre-ville, une vélo-rue dans laquelle les cyclistes sont prioritaires, devient possible de la rue d’Antrain jusqu’à la future station de métro Colombier.
Nouvelles stations
Pour faire la ville apaisée, il faut aussi adoucir la place de la République qui concentre aujourd’hui l’essentiel des lignes de bus. Le passage des bus de l’axe Antrain-Nemours devra être reporté vers les rues Guillaudot et Gambetta avec de nouveaux quais bus place Pasteur.
De la même façon, une partie du trafic de l’axe est-ouest peut être reporté sur le boulevard de la Liberté par la transformation de deux voies voitures en un couloir de bus en double sens.
Réconciliation de Rennes avec ses rivières
Enfin, la définition d’une grande trame verte et bleue depuis la forêt de Rennes, jusqu’à la Prévalaye, en passant par les Gayeulles, la coulée verte de Patton, les prairies Saint-Martin et le boulevard de Chézy pour ensuite rejoindre les berges de la Vilaine doit être un acte fort qui affirme la volonté de renouer les liens entre la ville et ses cours d’eau. Cela signifie que le boulevard de Chézy pourra devenir demain un grand mail piéton végétalisé et le parking Vilaine une promenade à fleur d’eau avec terrasses et jardins flottants et pourquoi pas, un jour, y imaginer un lieu de baignade.
Voilà quelques éléments du projet urbain que nous proposons pour le centre-ville. La reconfiguration de la place de la Parcheminerie que nous avons à voter ce soir est une première étape de ce projet que nous appelons de nos vœux et répond parfaitement à la demande des habitant·e·s. Nous l’approuvons totalement et saluons la rapidité d’exécution entre le temps de la concertation qui s’est déroulé il y a un an tout juste et le temps de la réalisation qui se met en œuvre à présent.
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