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Conseil municipal Matthieu Theurier

Habitat participatif : un modèle à favoriser

[Conseil municipal du 25 juin 2018]

Le lotissement Victor Rault comprend une parcelle dédiée à un projet d’habitat participatif. Nous avons salué la qualité du projet et souligné l’importance de ces projets collectifs qui font souvent preuve d’innovation écologique et sociale. Il faut maintenant changer d’échelle et accélérer notre action en faveur de l’habitat coopératif.

 

 

Conseiller municipal

Co-président du groupe écologiste

Vice-président de Rennes Métropole en charge de l’ESS

 

Intervention de Matthieu THEURIER au nom des élu-e-s écologistes et citoyens


Nous sommes invités ce soir à permettre la promesse de vente d’une parcelle située sur le lotissement Victor Rault. Cette cession de charges foncières est un peu particulière parce qu’il s’agit là de construire un projet d’habitat participatif. Ce projet réunit une douzaine de familles en mettant le collectif au cœur. En plus des logements particuliers, nombreux seront les espaces partagés : jardin, terrasses, buanderie, espace de stockage, salle de réunion. En termes de mixité, ce projet est également très intéressant puisqu’il réunit des personnes de tous âges et des ménages de toutes compositions, de la personnes vivant seule à la famille nombreuse.

Au-delà de cet exemple particulier, je voudrais saluer la réussite des projets participatifs rennais qui mettent en œuvre le lien social et la solidarité au quotidien. Les Amis de Max doit être livré très bientôt, Casalma sera achevé à l’automne, tandis que le projet les Graines Urbaines avance lui aussi.

Les projets d’habitat participatif rennais, parce qu’ils sont conçus par et pour les habitant·e·s font souvent preuve d’innovation écologique et sociale.

Surtout ils impactent fortement la vie des quartiers dans lesquels ils s’implantent en impulsant de nouvelles dynamiques citoyennes qui servent tous les habitants. Il participe de la Fabrique citoyenne de la Ville.

Aussi je ne peux que nous inciter à changer d’échelle et à accélérer notre action en faveur des projets d’habitat coopératif.

Par exemple, Nantes a choisi d’attribués 11 terrains à des projets d’habitat coopératif. Ces sites ont été choisis dans l’objectif de renforcer le lien social dans les quartiers, la mixité sociale et générationnelle, voire l’implication des habitants dans un processus de retour à l’emploi via l’auto-construction. Selon leur importance, les programmes peuvent aussi intégrer un volet locatif social, en location-accession et des logements en accession libre.

A Rennes, à l’exception de l’opération Normandie-Saumurois, la démarche d’intégration de projets d’habitat participatif dans les opérations urbaines est très loin d’être systématisé. Et une fois la 1ère génération de projets finalisés comme Victor Rault, nous ne pouvons que craindre qu’une seconde génération peine à voir le jour. Nous gagnerons vraiment à prendre exemple sur notre voisine nantaise pour déployer plus fortement ces projets qui sont un bel outil pour construire la ville citoyenne, écologique et solidaire à laquelle nous aspirons.