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Catherine Phalippou Culture – Langues de Bretagne – Tourisme Ma vie d'élu·e

Tapis rouge

[Vernissage au Musée des Beaux-Arts – 22 juin 2017]

Nous allons cet été grâce au commissariat de Guillaume Kazerouni – assisté de Benoît Ollier -, découvrir ou redécouvrir Camille Godet, artiste important de la scène rennaise du début du XXe siècle. Nous connaissons ses peintures murales de soldats de la Première Guerre Mondiale, dont celle monumentale du panthéon de notre hôtel de ville, mais ce peintre – qui a porté une vision de la patrie mise à l’épreuve -, nous lègue aussi une vision vivante et colorée, très lumineuse de notre région et des Bretons qu’il aimait.

Notre patio, ensuite, accueille depuis déjà quelques jours l’installation inédite d’Ulla von Brandenburg ; un drap géant quadrillé rouge sur lequel tranche la blancheur de sculptures appartenant à la collection du musée ainsi qu’à l’EESAB, L’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne. Ulla von Brandenburg est une artiste allemande qui joue volontiers avec le motif de la tenture, et théâtralise le tissu de nos représentations, le scénique sans lequel nous ne serions pas des acteurs. Nous voulons être réels, nous réaliser, nullement décidés à rester de marbre, encore moins à n’être que des potiches, mais l’échiquier est bel et bien rouge, les cases préétablies, aussi Ulla von Brandenburg nous engage à jouer au mieux, sans oublier de nous amuser, tout de même !

Merci à l’artiste de permettre à notre patio d’accueillir cette œuvre époustouflante.

Le second artiste contemporain que nous découvrons aussi depuis quelques jours au Musée et que nous pourrons côtoyer tout l’été, est le vidéaste et photographe belge David Claerbout.

Lui aussi, pouvons-nous dire, œuvre sur une étoffe, mais il s’agit de celle du temps. Anne Dary, la directrice du Musée, a le souci de nous inviter à goûter cet art contemporain qu’est la vidéo et nous la remercions.

La vidéo nous est prêtée par le Centre Pompidou, elle joue avec deux bandes-son pendant 13 heures. Rien ne se passe sauf le temps. L’image est comme suspendue sans intrigue, et le spectateur est bousculé dans ses habitudes, l’occasion lui est offerte de rencontrer une durée.