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Conseil municipal Gaëlle Rougier

Écoles : il faut ajuster nos investissements

[Conseil municipal du 22 mai 2017]

La carte scolaire de la rentrée prochaine a été présentée en conseil municipal. Avec l’annonce gouvernementale du doublement des classes de CP et CE1 des réseaux d’éducation prioritaire, il va nous falloir ajuster les investissements, école par école.

 

 

Conseillère municipale

Co-présidente du groupe écologiste

Intervention de Gëlle ROUGIER au nom du groupe écologiste

citationL’année dernière nous avions eu de vives inquiétudes concernant la carte scolaire qui figeait les ouvertures et fermetures de classes et laissait peu de place à des adaptations à la réalité des effectifs à la rentrée. Cette carte scolaire 2017 paraît plutôt favorable avec 17 ouvertures contre 7 fermetures de classes. Mais là encore, l’Académie aura privilégié des ouvertures et des fermetures définitives, sans possibilité d’ajustement, contre une ouverture et une fermeture conditionnelles. Nous espérons que cette fois, le calcul sera juste.

D’autant qu’en ce moment les annonces gouvernementales vont tous azimuts concernant le doublement des classes de CP et CE1 en REP et REP+. Ce matin, le ministre de l’Éducation nationale annonçait l’ouverture de 2 200 classes supplémentaires en REP+. L’intention est bonne, mais une annonce pour un horizon aussi court met en émoi la communauté enseignante et interroge aussi les communes. Car elle n’est pas sans poser quelques questions tout d’abord de recrutement d’enseignants supplémentaires mais également, pour ce qui concerne nos collectivités, de locaux pour accueillir ces classes. Ce sont en effet nos collectivités qui auront la charge d’assurer les conditions matérielles de ces doublements de classes.

Sur le mandat, trois nouvelles écoles rennaises auront vu le jour et ce n’est pas rien. Cependant, ces annonces gouvernementales pointent la fragilité de notre politique d’investissement dans les écoles. Aujourd’hui à Rennes certaines écoles comme Torigné ou Pascal Lafaye sont déjà saturées. Elles ont déjà des difficultés à accueillir leur maître surnuméraire correctement. Madame Briéro, vous avez eu l’occasion d’échanger sur ce point à plusieurs reprises avec l’équipe enseignante.

Il nous semble qu’à l’avenir, notre PPI devra prendre en compte ces réalités et s’ajuster école par école. Il nous faudrait pouvoir prévoir des agrandissements là où c’est encore possible, au cas par cas. Une PPI pas forcément beaucoup plus importante mais qui nous permette d’être plus réactifs.

Nous notons également la disparition d’une classe UPE2A fixe pour l’ouverture d’une classe UPE2A mobile. Nous avons déjà eu l’occasion de dire ici notre défiance vis-à-vis de ce choix de l’Inspection académique de privilégier un dispositif mobile que les enseignants considèrent comme au rabais, au détriment d’un dispositif qui était accueilli jusqu’alors à l’école de l’Ille et qui avait fait ses preuves.

Nous voulions enfin terminer sur un message concernant la filière bilingue bretonne. Au-delà de la simple question des effectifs, nous regrettons le message négatif renvoyé par la décision de fermeture de la classe bilingue à l’école Liberté. L’enseignement bilingue requiert des conditions d’apprentissage particulières et des effectifs moindres. Nous espérons cette décision transitoire d’autant que nous savons que les effectifs en bilingue à Rennes sont plutôt sur une pente ascendante.

Je vous remercie.