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[Ma vie d’élue] Cantine durable : ce que font nos voisins européens et comment avancer

Le plan alimentaire durable de la Ville de Rennes, qui sera lancé le 17 novembre prochain, fait le buzz et c’est tant mieux. Retour sur une rencontre internationale qui m’aura permis de partager et de piocher les bonnes idées chez nos voisins européens.

Le plan alimentaire durable de Rennes suscite une belle curiosité. Présentation au SPACE, au salon Ille et Bio, au CRALIM (Comité régional de l’alimentation), et bientôt aux Assises nationales de la bio, et aux rencontres nationales du commerce équitable. Et même à Brno, en République Tchèque où j’ai été invitée à présenter notre démarche à des délégations venues de Stuttgart, Götteborg, Ljubljana, Copenhague, Udine, Kahrkiv, Brno et toute la République tchèque. L’occasion de partager nos façons de faire en restauration scolaire, l’occasion aussi de nous situer parmi ces villes d’Europe et de constater que nous sommes confrontés à un certain nombre de problématiques communes.

 

Des points communs

Dans l’ensemble des restaurations collectives, j’ai pu identifier quelques points communs :

  • Inscription en avance (en cours d’expérimentation à Rennes)
  • Les enseignants mangent aussi à la cantine et encadrent les enfants (sauf en France !)
  • Le coût des matières premières pour un repas est à peu près le même soit autour de 1,5 € par repas
  • Chaque pays a des recommandations nationales liées aux questions de santé et qui portent sur les types et les fréquences des plats
  • Les questions culturelles et cultuelles avec notamment les repas sans porc mais aussi les menus végétariens ou les menus spécifiques pour répondre à des questions d’allergies comme le gluten par ex, sont au cœur des préoccupations de l’ensemble des pays présents.
  • Les questions de type d’approvisionnements notamment l’origine des produits et la production biologique sont aussi des enjeux partagés
  • La difficulté de mettre du localisme dans les marchés publics

 

La question du bio

Sur le bio et la durabilité des approvisionnements, j’ai pu constater des disparités importantes. D’une faible prise en compte à Brno, à 95 % de bio à Copenhague (mais avec une vaisselle et des emballages jetables à chaque repas), en passant par 30% de bio et une augmentation de la part de denrées locales à Götteborg, nous nous situons plutôt dans le milieu de tableau.

 

Des pistes pour notre plan alimentaire durable

À l’issue de cette rencontre, je suis revenue avec des pistes qui pourront être discutées au cours des ateliers du plan alimentaire durable de Rennes (novembre-décembre 2016) :

  • La mise en place de salad’bar comme en Suède et en Allemagne
  • L’implication des parents, des enfants et du personnel via des questionnaires de satisfaction et des commissions menu comme en Suède, Allemagne et Italie
  • La présentation ludique et pédagogique des menus comme en Suède
  • La présentation élaborée des plats comme en Suède
  • L’implication des enfants sur le temps du midi pour servir et ranger mais aussi les plus grands peuvent aider les plus petits
  • Les repas pré-payés comme en Italie

 

La conférence a été très riche en échanges et m’a permis de revenir avec de nouvelles idées pour le plan alimentaire durable de Rennes.