Le Fab Lab (abréviation de Fabrication laboratory) de Rennes est une plateforme ouverte de création et de prototypage d’objets physiques, « intelligents » ou non.
Il s’adresse aux entrepreneurs qui veulent passer plus vite du concept au prototype ; aux designers et aux artistes ; aux étudiants désireux d’expérimenter et d’enrichir leurs connaissances pratiques ; aux bricoleurs du XXIe siècle…
Les différents Fab Labs dans le monde combinent tous, de manières différentes, cinq fonctions correspondant à cinq publics : la simple découverte du pouvoir de faire, de fabriquer, qui s’adresseaux enfants ou aux bricoleurs ; l’éducation par l’action, qui s’adresse aux écoles et universités ; le prototypage rapide, qui s’adresse aux entrepreneurs et créateurs ; la production locale, qui répond notamment aux besoins de pays en développement, mais aussi à ceux d’artistes, de designers ou de bricoleurs qui ne cherchent pas la grande série ; et l’innovation, l’invention des objets, des espaces, des formes de demain.
Les fablabs sont basés sur les principes d’ouverture et de collaboration. Ils s’appuient sur des machines de fabrication numérique et des réseaux qui permettent de s’échanger des fichiers dans le monde entier. Un objet peut donc être conçu dans un fablab, fabriqué dans un autre et amélioré dans un troisième.
En termes d’innovation ouverte, je tiens à saluer le projet de ce jeune rennais, Nicolas Huchet que vous avez du voir dans la presse ces derniers jours. Ce projet connu sur le nom de Bionicohand a reçu un prix de 200 000 euros lors du Google Impact Challenge la semaine dernière. Nicolas Huchet suite à un accident de travail à perdu l’usage sa main droite. Au sein du Labfab de Rennes, il a conçu une prothèse entièrement en technologie ouverte. C’est à dire que l’ensemble des plans de fabrication sont disponibles et peuvent être réutilisés par tout le monde. Là où une prothèse coûte entre 15 000 et 45 000 euros, la sienne, ne coûtera que 1 000 euros.
Il nous faut amplifier ce type de lieu car il favorise le croisement de plusieurs compétences, disciplines et met en relation les habitants de notre cité. C’est un formidable lieu de médiation sociale pour notre territoire.
Actuellement plus de 600 Rennais-e-s et Métropolitain-ne-s fréquentent les fablabs hébergés à l’école des Beaux-Arts et à la Maison des associations. Je vous invite che-re-s collègues à venir les visiter.
Il serait intéressant, au-delà d’apporter notre soutien à l’activité d’un fabmanager professionnel, de pouvoir l’inscrire dans un cadre plus large comme par exemple un lien renforcé avec nos écoles mais aussi avec les espaces publics numériques. En y apportant également les financements nécessaires en terme d’outillages et d’accompagnement.
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