La Ville de Rennes, très active dans sa politique de construction de logements accessibles au plus grand nombre, doit désormais entrer dans l’ère de la transition énergétique et de l’innovation sociale.
Les élu-e-s écologistes poussent cette ambition de constructions économes en énergie et en émission de CO2, et beaucoup plus riches en emplois qualifiés et en matériaux écologiques et locaux, pour un habitat sain et qui permet de diminuer la facture énergétique des Rennais. Il faut également systématiser les démarches de participation citoyenne dans la conception des aménagements urbains. Favoriser l’habitat participatif en inscrivant de nouvelles constructions en habitat groupé est la clé d’un logement à taille humaine, qui génère de nouvelles solidarités et de la mixité sociale et générationnelle.
Avec 65 000 étudiants à Rennes, le logement des étudiants est une donnée importante. La plupart d’entre eux occupent le parc privé, mais ont tendance à rester en centre-ville ou dans le quartier de Villejean. Il faut soutenir les projets innovants comme les colocations solidaires qui permettent l’intégration des étudiants dans plusieurs quartiers rennais, autour d’un projet avec les habitants.
La ville doit également pouvoir accueillir les plus fragiles, notamment les personnes à la rue et les migrants. La Ville a engagé un travail sur la vacance des logements et sur des dispositifs d’hébergement d’urgence des familles migrantes. Le dispositif Coorus était une étape importante.
Il est néanmoins nécessaire de renforcer l’action en faveur du logement très social, des hébergements d’urgence et des accueils de jour pour les personnes sans domicile fixe. Nous rappelons évidemment notre opposition systématique aux expulsions sans solution de relogement. Le travail avec les associations d’aide aux sans-papiers et aux personnes à la rue est primordial.
Tribune parue dans Les Rennais (septembre-octobre 2015)