Conseil municipal du 19 mai 2014
L’inter-syndicale du Centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR) est intervenue au début du Conseil Municipal de Rennes du 19 mai pour pointer les difficultés auxquelles faisait face leur établissement. Charlotte Marchandise-Franquet, adjointe déléguée à la santé, leur a fait part du soutien de la municipalité :
« Nous suivons avec la plus grande attention la mobilisation actuelle du personnel du Centre Hospitalier Guillaume Régnier pour la défense de ses conditions de travail. Nous sommes attachés à la défense de l’hôpital public et nous partageons vos préoccupations.
En effet la paupérisation et la précarisation de larges parties de la population a des conséquences toujours plus importantes en matière de suicides, d’addiction à l’alcool, de dépressions, de schizophrénie, dont nous savons par les travaux de l’Observatoire Régional de Santé de Bretagne notamment, que notre région est déjà parmi les plus touchées. Face à cela, nous avons besoin d’une politique de santé publique offensive et ambitieuse. Développer la psychiatrie ambulatoire comme vous l’avez déjà fait, rénover les équipements et les bâtiments, mettre en œuvre de nouveaux programmes de prévention et de soins.
Le budget de l’hôpital à moyens constants affecte profondément sa capacité à répondre aux besoins des habitants. Le nombre des lits est insuffisant. En pédopsychiatrie, le délai d’attente pour une prise en charge dans le département peut aller jusqu’à un an.
Afin d’avoir une prise en charge de qualité, il est indispensable de maintenir un service public solide. Le rôle du Conseil Municipal est de rester vigilant, comme il l’a déjà été dans le passé, pour que la question de la Santé Mentale soit pleinement prise en compte dans la ville.
Je recevrai l’intersyndicale ce jeudi à la demande de Mme la Maire afin d’échanger avec vous et je serai au conseil de surveillance de Guillaume Régnier le mardi 27 mai, pendant lequel j’aurai l’occasion d’interpeller la direction sur nos préoccupations communes. »