Mon parcours universitaire
Ce mandat est l’occasion de faire converger mon parcours universitaire et militant. J’ai en effet suivi un cursus puis un doctorat en science politique, avec un travail de recherche sur les liens entre les journalistes de la presse quotidienne régionale et les pouvoirs locaux, d’autres travaux sur les transformations du métier de journaliste, les statuts d’emploi et la précarité, les enjeux de genre dans la profession, ainsi que les politiques sociales autour du logement.
J’enseigne la sociologie dans un IUT (Institut universitaire technologique) où j’ai appris à m’adapter à un nouveau public d’étudiant·e·s ; et suis responsable d’une licence professionnelle en Économie de la construction. Cela m’a donné une connaissance du milieu du bâtiment et des processus de construction, qui m’est désormais très utile en tant qu’élue.
Mon parcours militant
En parallèle de mon parcours universitaire, je me suis également beaucoup investie dans la sphère militante. J’ai notamment contribué à un mouvement d’écologie sociale au sein puis à l’extérieur Les Verts dans les années 1990-2000. Après une longue période de retrait, j’ai progressivement éprouvé le besoin de me réengager politiquement.
J’ai rencontré les militant·e·s et citoyen·ne·s écologistes rennais lors de la campagne municipale de 2014. Pour les municipales de 2020, j’ai participé aux ateliers de co-construction du projet organisés par l’association Confluences. J’ai beaucoup apprécié la dynamique du groupe, la volonté des élu·e·s sortant·e·s de laisser ouverte l’élaboration programmatique, l’effervescence des propositions, et le travail de construction commune.
Mon implication a ensuite été de plus en plus forte : j’ai rejoint le bureau de campagne puis intégré la liste « Choisir l’écologie pour Rennes ». Ayant des centres d’intérêt assez divers, dont le logement et l’aménagement urbain, les questions d’égalité et de lutte contre les discriminations, la culture, la participation citoyenne, la proposition d’une délégation de quartier sur une zone prioritaire de la politique de la ville m’a paru pertinente.
Un quartier « politique de la ville »
La « politique de la ville » a pour but d’instaurer plus de solidarité et d’égalité dans les quartiers défavorisés et d’améliorer les conditions de vie des habitant·e·s. J’ai vraiment à cœur de participer au travail collectif engagé avec les autres quartiers « politique de la ville » rennais et les autres élus du domaine du social (égalité et politique de la ville, insertion, logement, etc.)
Je suis très attachée à ce que Cleunay continue à bénéficier des dispositifs des quartiers prioritaires de la « politique de la ville » et ne soit pas « oublié » car plus petit ou moins en difficulté que d’autres. Il existe en effet toujours de fortes disparités sociales entre le cœur de quartier de Cleunay, où l’habitat social est concentré, et le reste du quartier Cleunay – Arsenal–Redon — la Courrouze, elles doivent être combattues en soutenant les multiples initiatives des associations et services sociaux du secteur.
Accompagner les transformations du quartier
Avec la nouvelle station de la ligne B du métro et la transformation de la place principale, le cœur de Cleunay est en pleine transformation urbaine depuis quelques années. Je suis consciente que cela représente un gros changement pour les personnes du quartier. Je lancerai une réflexion sur les appropriations de ce nouvel espace public, sur les nouvelles circulations cyclables et piétonnières, sur les jonctions entre les différentes parties du quartier, en lien avec le conseil de quartier.
L’espace libéré par le déménagement de l’Antipode est aussi une formidable opportunité pour le quartier. Une des hypothèses serait de créer un tiers lieu regroupant de multiples activités, comme des entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire, de l’artisanat, des associations d’aide alimentaire, des associations culturelles, un cybercafé associatif, une salle polyvalente… Nous pourrions lancer une consultation citoyenne pour imaginer ce tiers lieu ensemble qui serait ensuite co-géré par les acteurs et actrices concernés.
Le nouveau quartier de La Courrouze va aussi continuer à se construire et à se transformer. Je soutiens le projet de nouvelles constructions bas-carbone, utilisant par exemple le bois ou la terre, la création d’un espace dédié à l’économie sociale et solidaire, le tout s’inscrivant dans une démarche d’éco-quartier exigeante. Cela supposera également de travailler sur la connexion entre Cleunay et La Courrouze, pour assurer une bonne continuité des cheminements cyclables et piétonniers qui relient les deux quartiers.