Après avoir été conceptrice-rédactrice en agence de communication, scénariste de jeux vidéo, journaliste, je m’occupe aujourd’hui de la communication d’une petite ville de Bretagne romantique ainsi que de sa médiathèque.
Militante depuis toujours auprès d’associations de défense de l’environnement et de la cause animale, je suis encore aujourd’hui fidèle à Greenpeace : preuve vivante qu’on peut être non violent et efficace à la fois.
En 2018, j’entre à Europe Écologie Les Verts et j’entends parler de la création de l’association Confluences. L’idée d’inviter politiques, associations et citoyens autour d’une table pour imaginer et préparer le monde de demain me motive au plus haut point. Je deviens membre active de l’association et la grande aventure commence. En 2019, un ambitieux programme politique écologique, social et solidaire voit le jour pour la Ville de Rennes.
Depuis juillet 2020, je suis conseillère municipale déléguée à la Médiation — Prévention de la délinquance. Titre qui m’a valu quelques réflexions du genre : « Houla ! Prévention de la délinquance ! Ce n’est pas plutôt les p’tits oiseaux et les pesticides votre truc à vous les écolos ? » Ou encore « Eh ben dit donc ! Elle va mettre les menottes aux écureuils quand ils voleront des noix ou quoi ? »
Alors, afin qu’il n’y ait plus de malentendu, je vais vous expliquer ma délégation et surtout ma manière de l’envisager.
Médiation et prévention de la délinquance : Si ces 2 termes sont associés, ce n’est pas par hasard. Ici, le but est d’apaiser les conflits, l’idée est d’anticiper le mal-être et la désocialisation en misant sur la prévention.
Quand on est écouté·e, accompagné·e, intégré·e, on se sent forcément mieux dans sa ville et dans sa vie.
Le « bien vivre ensemble » commence par là et la diminution de la délinquance aussi.
Mais alors ? Concrètement, qu’est-ce qu’on fait pour ça ?
On travaille à intensifier une présence humaine et bienveillante sur l’espace public en développant la médiation de jour, de nuit, de voisinage, à l’école. L’écoute est primordiale.
On contribue à lutter contre l’échec scolaire en soutenant les actions d’associations spécialisées pour les jeunes en décrochage ou exclusion temporaire.
On œuvre pour ne pas laisser les mineurs exposés à la délinquance sans suivi en travaillant avec les parents, les travailleuses et travailleurs sociaux, la justice, l’éducation nationale. Le soutien est essentiel.
On s’applique à ouvrir l’accès au droit à toutes et tous en entretenant d’étroits partenariats avec les actrices et acteurs de la justice, en organisant des temps forts réguliers avec tous les publics et enoffrant des permanences juridiques gratuites partout dans la ville.
Jeunes, travail, logement, famille, conciliation/médiation, étrangers, victimes, etc. l’édition 2021 du « guide de l’accès au droit et de l’aide aux victimes », recueil très complet des services d’aide mis à disposition dans la ville, est disponible gratuitement.
On participe à la prise en charge des auteur·e·s de violences conjugales en collaborant au niveau régional avec des intervenant·e·s spécialistes et complémentaires. Moins il y aura d’auteur·e·s et moins il y aura de victimes. Là encore, un grand partenariat est en train d’être mis en place pour changer les comportements et éviter les récidives. Le suivi psychologique est primordial.
On lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d’exploitations sexuelles en accompagnant les personnes en situation de prostitution vers une réinsertion sociale et professionnelle. La mise en œuvre d’une politique départementale coordonnée d’actions en faveur des victimes est indispensable.
Et parce que la sécurité est une question importante et que nous sommes toutes et tous concerné·e·s, nous, écologistes, avions à cœur de lancer auprès des Rennaises et des Rennais une démarche de Livre blanc de la sécurité et de la tranquillité.
Le but ?
Construire une nouvelle stratégie de sécurité et de tranquillité pour la ville avec les habitant·e·s et l’ensemble des actrices et acteurs rennais·es de la sécurité urbaine, de la prévention de la délinquance et de l’accès aux droits. (préfecture, polices, justice, médiateurs de l’espace public et scolaire, services municipaux concernés, etc.)
Comment ?
1. En mettant tous les moyens possibles à notre disposition pour organiser des concertations avec les habitant·e·s et échanger sur les questions de sécurité et de tranquillité (questionnaires, forums de discussion, boites à idées etc.) ;
2. En écoutant et recueillant les avis et idées des citoyen·ne·s ;
3. En construisant ensemble des réponses adaptées ;
4. En appliquant les solutions pertinentes qui seront apportées.
Vous l’aurez compris : le chantier est vaste, mais il est beau parce qu’il est humain. Il est passionnant parce qu’il y a tout à construire… ensemble !