Dernier conseil pour Sylviane Rault, cycliste infatigable et adjointe à la Mobilité engagée. Si nous avons magistralement fait progressé la pratique du vélo à Rennes ces dernières années, il nous faut amplifier encore notre action. Nous avons toutes les cartes en main pour que Rennes devienne l’une des grandes villes cyclables de France.
Chères collègues,
Ce dernier conseil municipal de la mandature est le dernier pour moi. Il me semble que le moment est venu de regarder le chemin parcouru en ce qui concerne le vélo. Car la question des mobilités décarbonées, celle du vélo en particulier, est bien l’une des composantes de la ville écologique que nous construisons jour après jour.
La politique cyclable de la Ville de Rennes s’appuie sur quatre leviers essentiels et qui ne pourraient fonctionner l’un sans l’autre : la réduction de la vitesse automobile, les services aux cyclistes, la communication et bien sûr les aménagements cyclables. Tout ceci allant de pair avec une réduction de la place accordée à la voiture dans l’espace public.
Les services, ce sont d’abord 950 stationnements sécurisés et gratuits et 10 000 places de stationnement vélo sur la chaussée. Ce sont aussi des pompes à vélos en libre service, déployées initialement dans le cadre du premier budget participatif, qui connaissent un grand succès.
Je voudrais aussi évoquer la location longue durée de vélos à assistance électrique qui a su trouver son public, c’est peu de le dire. Le VAE a réellement permis aux Rennaises et aux Rennais de se remettre en selle et surtout d’allonger notoirement les distances de déplacement.
Les ateliers d’autoréparation ne désemplissent pas et s’implantent maintenant dans les quartiers. C’est d’ailleurs avec enthousiasme que nous voterons tout à l’heure une subvention à l’atelier de la Petite Rennes. Cette association qui promeut le vélo à travers son atelier d’auto réparation, mais aussi sa filière de réemploi en partenariat avec les structures d’insertion comme l’ESAT des Maffrais ou encore des moments festifs avec des balades à vélo « événementielles ».
Aujourd’hui, nous voulons que tous les enfants acquièrent le plus tôt possible le réflexe vélo. En tant que collectivité, nous pouvons fortement contribuer à l’émergence d’une génération vélo. Grâce à l’apprentissage du vélo à l’école et au soutien à la vélo école bien sûr, mais aussi en infusant la culture vélo dans toutes nos politiques sectorielles : l’urbanisme, l’éducation, la santé, mais aussi la culture, le numérique, ou encore la sécurité avec l’action de notre police municipale.
Donner le goût du vélo, cela passe aussi par la communication avec la mise en place de projets transversaux, je pense au projet CyclArt qui permet à vélo de découvrir l’art dans la ville.
Fluidifier les trajets en améliorant la signalétique était un de nos objectif. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers d’avoir identifié et réalisé les doubles sens cyclables et tous les cedez-le-passage au feu. Les sas vélo présents depuis longtemps à Rennes sont en train d’être relookés avec des marquages beaucoup plus grands, beaucoup plus visibles. Les panneaux « impasse débouchante » pour les modes actifs complètent les raccourcis offerts aux cyclistes et apportent de la visibilité.
Plus de 50 kilomètres d’aménagement cyclables ont été améliorés ou créés au cours de ce mandat, avec quelques pistes emblématiques comme celles du boulevard de Chézy ou du quai de la Prévalaye.
Nous savons surtout que nous devons aller encore plus loin et ne pas ménager nos efforts pour améliorer la sécurité. Car les accidents dramatiques que nous avons vécus ces derniers mois ne doivent plus se reproduire. Il nous faut changer de braquet, maintenant. Dès à présent un travail est engagé pour résorber les points noirs des 38 carrefours identifiés sur la ville.
Les Rennaises et les Rennais sont maintenant plus de 14% à se rendre sur leur lieu de travail à vélo. Amplifions ce mouvement en actionnant tous les leviers. Et nous ferons de Rennes LA ville cyclable du Grand Ouest. »