Conseillère métropolitaine
Adjointe Mobilité de Rennes |
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Intervention de Sylviane RAULT au nom du groupe écologiste et citoyen
L’autopartage permet d’utiliser ponctuellement une voiture sans subir les inconvénients liés à sa possession (entretien, réparation, stationnement, coût). Pour prendre l’exemple rennais, 65 % des actifs travaillent sur la commune et plus de 60 % utilisent pour leur trajet domicile-travail un mode de déplacement alternatif à la voiture. Aussi, en milieu urbain, posséder une voiture présente peu d’intérêt. Nous avons ainsi sur l’espace public des véhicules qui bougent de moins en moins : en moyenne les voitures sont immobiles 95 % de leur temps, tandis que les véhicules en recherche de stationnement représentent 5 à 10 % du trafic urbain.
L’autopartage apporte une vraie réponse à ces problèmes, puisque chaque voiture remplace 9 voitures personnelles et 8 places de stationnement. Il contribue donc à la réduction du trafic routier et permet de décongestionner les villes.
Depuis 2017, la flotte de voiture City roul s’est développée, elle est davantage visible sur l’espace public et dans chaque quartier. Le nombre de locations a lui plus que triplé.
La création d’un service public d’autopartage doit nous permettre de poursuivre cette montée en puissance, d’insuffler de nouvelles pratiques, de proposer de nouveaux services aux usagers – telles les 20 voitures en flotte libre qui vont certainement attirer de nouveaux adhérents.
Nous devons aussi mettre dans le parc d’autopartage un véhicule adapté au handicap et pourquoi pas réfléchir là encore à une tarification solidaire.
Au-delà de Rennes, il nous faudra aussi trouver un modèle qui permette de proposer des véhicules d’autopartage dans les communes de première couronne, dans les mêmes conditions de souplesse que sur la ville centre.
Un des moyens d’offrir rapidement ce service pourrait être la possibilité de mettre la flotte de nos collectivités en autopartage : la réflexion s’engage à la Métropole, nous la suivrons avec attention.
En conclusion, il s’agit aujourd’hui d’approuver le choix du mode de gestion de ce service. Nous comprenons le choix d’une délégation de service public, suite logique du renforcement de Citédia voulu ces derniers mois. Pour l’autopartage comme pour les autres services développés par cet opérateur, nous souhaitons toutefois redire que la DSP doit s’accompagner de débats réguliers au sein de notre assemblée métropolitaine, permettant l’évaluation des actions et la validation politique de ses orientations stratégiques : le vote express des bilans d’activités annuels ne saurait y suffire, a fortiori pour un acteur contribuant de façon importante aux objectifs de notre Plan de déplacements urbains.
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