[Communiqué]
Fin août à Rennes s’installera à nouveau un cirque des plus traditionnels. Avec des jongleurs, des trapézistes, des clowns, des acrobates, mais aussi des tigres, des éléphants, des zèbres, des dromadaires, des zébus… Si les enfants comme les adultes peuvent se réjouir des numéros époustouflants des artistes de cirque, la présence d’animaux sauvages continue de nous révolter.
Quand bien même ils seraient traités avec amour, les animaux sauvages ne sont pas faits pour vivre dans ces conditions. Les cirques avec animaux contreviennent de fait à l’article L 214.1 du code rural qui stipule que « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
Le bien-être animal n’est pas compatible avec les numéros d’animaux sauvages, ni avec leurs conditions de vie, de travail, de transport.
En 2017, une pétition avait d’ailleurs réuni à Rennes plus de 27 000 signatures suite à l’installation d’un cirque sur l’esplanade Charles-de-Gaulle. Preuve s’il en est que la prise de conscience citoyenne se fait de plus en plus importante.
Le cirque traditionnel peut et doit évoluer.
À l’instar d’André-Joseph Bouglione, véritable enfant de la balle qui a su donner une impulsion nouvelle à son cirque, les cirques doivent tous prendre en compte le bien-être animal et refuser d’exploiter des animaux sauvages qui n’ont rien à faire sous les chapiteaux.
Les écologistes déplorent l’installation sur le terrain de la Prévalaye du cirque Medrano. Malgré le vœu adopté à l’unanimité par le conseil municipal à l’instar d’autres villes de France, aucune réglementation nationale n’a encore vu le jour. L’État doit rapidement prendre des mesures en faveur de la protection des animaux.
Gaëlle ROUGIER et Matthieu THEURIER, co-président·e·s du groupe écologiste et citoyen de la Ville de Rennes