[Conseil municipal du 25 juin 2018]
À l’occasion d’une délibération sur un partenariat entre le département d’Ille-et-Vilaine et la Ville de Rennes, nous avons fait part de notre colère face à la remise en cause de l’aide sociale à l’enfance accordée aux familles migrantes. Et appelons à signer la pétition pour le maintien de l’allocation de l’ASE.
Conseillère municipale
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Intervention de Valérie FAUCHEUX au nom des élu-e-s écologistes et citoyen-ne-s Nous profitons de cette délibération portant sur le partenariat entre la Ville et le Département pour interpeller le département d’Ille-et-Vilaine qui a récemment décidé de remettre en cause l’aide sociale aux familles migrantes. En effet, cette décision aura un impact direct pour notre Ville. Jusqu’à présent, dans le cadre de la protection de l’enfance, le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine accordait à toute famille étrangère démunie une allocation mensuelle lui permettant d’assurer les besoins fondamentaux de ses enfants (à titre d’exemple : 300 euros pour un parent isolé avec un enfant, 525 euros pour une mère et ses 4 enfants). La dureté des conditions d’accueil imposées par les gouvernements successifs ont fortement diminué l’octroi des cartes de séjour ces dernières années, maintenant dans l’irrégularité ces familles qui ne peuvent accéder au droit commun (logement, travail). Cette allocation relativement faible ne leur permet que d’assurer leur subsistance au quotidien. Nous avons parfaitement conscience des contraintes budgétaires qui pèsent sur le Département.
Cette aide extra légale honorait notre territoire, et les élu·e·s qui l’ont portée jusque-là, d’une solidarité juste et nécessaire. Nous ne pouvons que désapprouver sa suppression à terme pour des familles qui ne bénéficient d’aucune autre aide. Car rappelons-le, contrairement aux idées reçues, les familles étrangères sans situation administrative régulière ne perçoivent AUCUNE allocation familiale, AUCUNE allocation logement et encore moins le RSA et prime d’activité. Ils n’ont, par ailleurs, pas le droit de travailler.
À l’heure où le gouvernement s’apprête à remettre en cause les prestations sociales et plus précisément les minima sociaux, la décision du département concourt au brouillage politique qui légitime une fois encore les idées nauséabondes de la droite extrême et de l’extrême-droite. Ce texte reprend en partie l’interpellation déposée par un collectif d’organisation regroupant associations d’entraide pour les migrants, associations caritatives et organisations politiques, que nous avons décidé de signer et de relayer. Nous invitons les Rennaises et les Rennais à rejoindre cette mobilisation et faire changer d’avis l’assemblée départementale. ** POUR SIGNER LA PÉTITION : https://www.petitions24.net/cd35__maintien_de_lallocation_de_laide_sociale_a_lenfance
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