[Communiqué]
Depuis le petit matin, 2 500 gendarmes tentent d’évacuer 200 habitant·e·s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Armés de grenades lacrymogènes et de matraques, disposant de tractopelles et de véhicules blindés, épaulés par un hélicoptère, ils ont à disposition des moyens totalement disproportionnés face à quelques dizaines de résistant·e·s.
Alors que le gouvernement avait su mettre fin, dans le dialogue, au projet de construction d’un aéroport, il fait preuve ici d’une brutalité inacceptable.
Les habitant·e·s de la ZAD ont défendu pendant des années la terre de Notre-Dame-des-Landes contre la tentation du béton. Ils cherchent aujourd’hui à faire vivre une agriculture respectueuse de l’environnement.
Pour continuer à construire ce projet agricole, il faut du temps et de la concertation.
Le dialogue doit se poursuivre et les occupant·e·s qui souhaitent continuer à s’investir sur le lieu doivent pouvoir signer des conventions d’occupation précaire.
Zone humide d’une richesse et d’une biodiversité exceptionnelles, Notre-Dame-des-Landes est un lieu formidable d’expérimentations, dans l’intérêt général et pour les générations futures. Innovations en matière d’habitat, d’agriculture, de vivre-ensemble : ce sont autant de projets qui formeront ensemble une communauté à la fois autonome et inscrite dans la légalité.
Alors aujourd’hui, nous dénonçons l’emploi de la force et la disproportion des moyens mis à disposition de l’armée pour expulser une quarantaine de lieux de vie dont les habitant·e·s ont pour seul tort de vouloir résister à un modèle de développement libéral à bout de souffle.
Un rassemblement de soutien aux habitant.e.s de la ZAD est prévu à Rennes ce jour à 18 heures place Sainte-Anne. Les écologistes s’y joindront en rappelant leur volonté toujours affirmée que celui-ci se tienne dans la stricte non-violence.
Gaëlle Rougier et Matthieu Theurier pour les élu·e·s écologistes et citoyens de Rennes