Intervention de Valérie FAUCHEUX au nom des élu-e-s écologistes
En 2015 et en 2016, nous sommes déjà intervenu-e-s en conseil métropolitain et en conseil municipal sur la nécessité d’un bilan social et humain de la mutualisation entre les villes et la métropole. Les transferts de compétences ont constitué un bouleversement majeur. D’un peu plus de 900 agents en 2013, Rennes métropole emploie aujourd’hui 1250 agents environ, dont la majorité provient des effectifs de la Ville.
Si nous sommes d’accord avec notre collègue Gaëlle Andro, vice-Présidente aux finances de Rennes métropole, pour refuser une analyse binaire gagnant-perdant de la mutualisation,
il nous semble important de rappeler que la mutualisation ne peut être analysée que du point de vue comptable privilégiant l’optimisation des coûts, les économies d’échelle et les gains de productivité.
Sa réussite s’appuie d’abord avant tout sur l’engagement des agents qui ont su bousculer leurs habitudes, dépasser leurs cadres de travail, s’approprier de nouveaux dossiers et ceci à une nouvelle échelle territoriale.
Au-delà de savoir combien nous coûtent les agents et les services, notre pilotage doit s’intéresser à la dimension humaine, leurs caractéristiques, leurs difficultés éventuelles. Un certain nombre d’indicateurs préconisés par le bilan social : l’emploi, les rémunérations, les promotions, les conditions de santé et de sécurité, le nombre d’arrêts de travail, la formation, les relations professionnelles… peuvent nous aider à mesurer l’impact de nos décisions sur la charge et les conditions de travail des agents de notre métropole.
Bordeaux Métropole a mis en place un baromètre social, qui s’est appuyé en premier lieu sur une enquête auprès des personnels, les interpellant sur leur perception de la qualité de leur conditions de travail et notamment en matière de travail en équipe, relations dans le nouvel environnement hiérarchique.
Parce que nos agents sont le premier maillon de mise en œuvre de nos politiques publiques, donc de nos engagements électoraux, nous devons leur garantir notre plus grande attention en mettant en place des outils pour repérer le mal être et corriger ainsi les éventuels effets contraires à un processus que nous avons toutes et tous encouragé. |