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Catherine Phalippou Culture – Langues de Bretagne – Tourisme Ma vie d'élu·e

[Ma vie d’élue] L’art, racine et écorce de la société

Le petit journal de Catherine Phalippou, pour tout savoir du quotidien de votre conseillère municipale déléguée aux Musées… Aujourd’hui, triple vernissage des expositions de l’été !
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citationNous ouvrirons cette soirée en évoquant l’exposition proposée autour des travaux du dessinateur et architecte du XVIIIe siècle, Jean-François Huguet.

Le commissariat de cette première exposition est assuré par Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien du Musée des Beaux Arts, en collaboration avec Thaïs Arribard, qui a consacré un travail de recherche universitaire, à cet artiste. Grâce à eux deux et à Maïder Hervieu qui a alimenté l’ensemble, en travaillant notamment les liens entre Huguet et Christophe-Paul de Robien, la carrière de cet artiste rennais nous est donnée dès ce soir à découvrir dans ses recoins les plus détaillés.

Ensuite la Ville de Besançon nous offre l’occasion de la deuxième exposition de ce soir. Une soixante d’œuvres et une trentaine de dessins ont profité de la fermeture provisoire du Musée de Besançon en travaux, pour venir nous voir. Accueillis à Rennes jusqu’à fin août, ils continueront à prendre l’air ensuite en passant par Dole et Clermont-Ferrand.

L’exposition est intitulée « De David à Courbet » et je laisse le soin de vous en révéler toute la richesse, aux commissaires de cette exposition Yohann Rimaud conservateur bisontin et « notre » Rennais Guillaume Kazerouni auxquels s’est associée Hélène Gasnault, conservatrice des dessins de Besançon.

Mais l’art – s’il peut être le fleuron des activités d’une société, est-il le fruit de cette dernière – ? N’en est-il pas la racine, comme notre centre d’art contemporain qu’est La Criée nous en posait la question, il y a peu, à la suite de Barnett Newman ? L’exposition au sein de notre Musée des plus récentes œuvres de Gérard Traquandi me semble nous ramener à cette question.

 

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Il s’avère que je suis enseignante de philosophie à mes temps perdus, quand je ne suis pas conseillère municipale déléguée aux Musées.

Une année, j’ai fait plancher mes élèves littéraires, candidates et candidats au baccalauréat sur l’ouvrage intitulé Le Visible et l’invisible, d’un philosophe qui s’appelle Maurice Merleau Ponty qui traitait dans les années 60 de notre rapport au monde hors des intellectualisations, au sein de nos perceptions. Celui-ci préconisait de fréquenter les peintures de Paul Cézanne, qui avait le vœu secret, disait-il, de « peindre ce qu’il y a de commun entre les arbres et nous ».

Gérard Traquandi, ne nous inviteriez-vous pas à toucher quelque chose comme l’écorce du réel ? Il me semble que vous nous amenez à quelque chose comme cela dans ce patio et dans l’entrée.

Au nom de la Ville, merci à toutes et tous. Nous sommes ravis que les associations que vous tous avez menées soient si fécondes, pour le public mais aussi pour la science, car j’ai cru comprendre que de belles découvertes – dont vous allez nous accorder la primeur – ont pu être faites à l’occasion de vos coopérations respectives.