[Communiqué]
Les écologistes ont eu l’occasion de dénoncer la violence et les dégradations survenues ces dernières semaines à Rennes. La violence n’est jamais un mode d’expression acceptable.
Dès le début des mobilisations, nous avons alerté sur l’escalade des violences et les méthodes de gestion des manifestations par les forces de l’ordre. Un certain nombre d’actes nous est apparu inadapté et concourt à l’escalade de la violence. L’utilisation des mesures prévues par l’état d’urgence, comme l’interdiction de manifester ou les assignations à résidence contre les mobilisations sociales, est inacceptable. L’utilisation des flash-balls que nous désapprouvons a blessé gravement un manifestant qui a perdu un œil.
Ces derniers jours, nous ne pouvons que constater une amplification des violences policières. Certains policiers ne portent plus leurs insignes, laissant penser qu’ils préparent des actes répréhensibles. Aujourd’hui, des méthodes violentes ont été employées : charge de la manifestation par des policiers en voiture, bilan 25 blessés dont 5 journalistes.
Nous sommes plus qu’inquiets sur les dérives intolérables de ces derniers jours. Nous appelons à une stratégie de désescalade de la part des forces de l’ordre et des pouvoirs publics. Il apparaît nécessaire de retirer le projet de loi Travail pour renouer les fils du dialogue et pouvoir rassembler à nouveau notre ville et notre agglomération autour d’un projet apaisé.
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Gaëlle Rougier et Matthieu Theurier, co-président-e-s du groupe écologiste de la Ville de Rennes
Morvan Le Gentil, président du groupe écologiste de Rennes Métropole
Xavier Baron, porte-parole du groupe local EELV Rennes