[Communiqué]
Suite aux débordements inacceptables de la manifestation de samedi 6 février, Matthieu Theurier et Gaëlle Rougier, co-président-e-s du groupe écologiste à la Ville de Rennes, apportent un certain nombre de précisions face aux caricatures dans lesquelles certains cherchent désormais à enfermer le mouvement écologiste et plus largement le mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Matthieu Theurier rappelle tout d’abord que « tout au long de son histoire, le mouvement écologiste a toujours fermement condamné toutes les violences, quelle que soit leur forme et d’où qu’elles viennent. À travers son histoire, le mouvement écologiste a connu de nombreux drames humains liés aux violences policières : un mort lors d’une manifestation anti-nucléaire à Creys Malville en 1977, et plus récemment, la mort de Rémi Fraisse à Sivens.
Ceux qui nous appellent à sortir de l’ambiguïté, en nous assimilant à ces actes violents, oublient volontairement que l’ADN de notre mouvement est farouchement pacifiste. C’est une rhétorique politicienne éculée. » Gaëlle Rougier tient de son côté à rappeler que
Nos locaux à Nantes sont régulièrement victimes de dégradations. Nous n’avons jamais entendu la droite ou le PS condamner ces attaques. Nous condamnons toutes les violences, c’est d’ailleurs pourquoi nous avons fermement dénoncé les dégradations commises par les agriculteurs de la FNSEA ces dernières semaines, qui se chiffrent à 4 millions d’euros. À ce jour, nous sommes le seul parti politique à avoir dénoncé ces agissements. Certains à droite et à gauche ont beau jeu aujourd’hui de s’offusquer des violences mais ils sont sélectifs dans leurs dénonciations. » Matthieu Theurier précise que « le mouvement anti-NDDL est ancien. Il est le fait de la mobilisation de nombreux citoyens, d’élus, de droite comme de gauche.
EELV était défavorable à l’idée d’un carnaval qui offrait la possibilité aux groupes autonomes d’avancer masqués dans la manifestation et avait alerté sur les risques de débordements. Il faudra tirer collectivement – c’est-à-dire aussi avec la préfecture – les conclusions de l’organisation de cette manifestation pour que jamais ce type de débordements ne puisse se reproduire. Les consignes contradictoires de la préfecture sur les dernières manifestations ont attisé les tensions. Le mouvement autonome n’est pas une nouveauté dans le paysage rennais et pourtant on a l’impression que la préfecture méconnaît cette réalité. » Gaëlle Rougier relève « les propos hallucinants de la préfecture qui déclare qu’il était difficile d’intervenir parmi les manifestants parce qu’ils avaient « mis des enfants et un nourrisson » dans leur cortège. Les manifestations sont souvent familiales, il est normal que des parents avec leurs enfants y participent. Et dans la rue il y a aussi des passants ! Quand la police charge, elle le fait parfois sans distinction. » Et Gaëlle Rougier de conclure :
L’ambigüité du gouvernement sur ce dossier entretien les tensions. Ségolène Royal a bien compris que le dossier de Vinci comportait de nombreuses irrégularités, c’est pourquoi elle demande désormais une contre-expertise. Nous la demandons depuis de nombreuses années. Il est temps que soit enfin démontrée la gabegie de ce projet d’aéroport. » |