Portons un regard social et humain sur nos équipes

Conseillère métropolitaine

Cette délibération est l’occasion de renouveler nos remerciements à l’ensemble des personnels pour leurs qualités opérationnelles et de conseil, pour leur souci de répondre aux mieux à nos attentes et aux besoins des habitants de notre territoire.

Si nous approuvons la nécessité évidente d’un bilan de la mutualisation des services, nous sommes surpris et pour tout dire un peu frustrés par la forme et le contenu de ce bilan tel qu’il nous est présenté ce soir. Ces deux dernières années ont été marquées par des transformations institutionnelles et politiques très importantes : l’installation de notre nouvelle assemblée donc la définition des nouveaux enjeux politiques, la mise en œuvre de loi Maptam, les nouveaux dossiers ouverts en nombre. Autant de chantiers reposant sur les services, les personnels. Nous avons pleinement conscience de les bousculer, voire de les éreinter parfois. Et peut-être même trop souvent.

Les documents présentés ne font état que de charges financières.

D’un bilan purement comptable, il nous faut passer à une lecture sociale de nos équipes.

Au-delà de savoir combien nous coûtent les agents et les services, notre pilotage doit s’intéresser à la dimension humaine, leurs caractéristiques, leurs difficultés éventuelles. Un certain nombre d’indicateurs préconisés par le bilan social : l’emploi, les rémunérations, les promotions, les conditions de santé et de sécurité, le nombre d’arrêts de travail, la formation, les relations professionnelles… peuvent nous aider à mesurer l’impact de nos décisions sur la charge et les conditions de travail des agents de notre métropole.

Dans une période où il est de bon ton de remettre en cause l’emploi public, donnons-lui au contraire une chair, des visages.

Nos agents sont le socle premier de nos politiques publiques, de nos engagements électoraux.

Leurs bonnes conditions de travail, mais aussi le repérage et l’anticipation des tensions éventuelles, sont de notre intérêt à tous. Il est plus que souhaitable que nous ayons, à l’avenir, un regard collectif à la hauteur de ces enjeux.